Le président sortant des États-Unis a décidé de «repositionner en dehors de Somalie d’ici début 2021 la majorité du personnel et des moyens militaires», a annoncé vendredi 4 décembre le Pentagone dans un communiqué.
«Une partie des forces pourront être redéployées en dehors de l’Afrique de l’Est. Toutefois, le reste des forces seront repositionnées de Somalie vers les pays voisins afin de permettre des opérations transfrontalières par les États-Unis et les forces partenaires, pour maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes», a-t-il ajouté.
Quelque 700 soldats des forces spéciales américaines forment et conseillent l’armée somalienne dans ce pays pauvre de la Corne de l’Afrique ravagé par les conflits face au groupe shebab, affiliés à Al-Qaïda.
«Les États-Unis ne se retirent pas ni se désengagent d’Afrique», a assuré le Pentagone.
«Nous continuerons d’affaiblir les organisations extrémistes violentes susceptibles de menacer notre territoire», a-t-il ajouté, promettant de «conserver la capacité de mener des opérations contreterroristes ciblées en Somalie».
Washington s’engage aussi à poursuivre ses activités de renseignement sur place.
Depuis la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre, le milliardaire républicain, bien qu’il n’ait toujours pas admis sa défaite, tente d’accélérer le retrait de plusieurs pays, notamment d’Afghanistan et d’Irak, avant la passation du pouvoir du 20 janvier.
Il n’entend laisser à son successeur que 2.500 soldats dans chacun de ces deux pays. Le futur président pourrait donc confirmer ces retraits pour ne maintenir sur place que de petites unités de forces spéciales chargées d’opérations contreterroristes.
Source: Avec AFP