La Turquie a dénoncé, samedi 12 décembre, le « langage offensant » de Téhéran à l’égard du président Recep Tayyip Erdogan auquel l’Iran reproche d’avoir récité un poème laissant entendre que les provinces du nord-ouest de l’Iran font partie de l’Azerbaïdjan.
« Nous condamnons l’utilisation d’un langage offensif envers notre président et notre pays, après la récitation d’un poème dont le sens a été délibérément sorti de son contexte », a déclaré Fahrettin Altun, directeur de la communication de la présidence turque, dans un communiqué.
Erdogan s’est rendu jeudi en Azerbaïdjan, fidèle allié de la Turquie, pour assister à un défilé militaire marquant le triomphe de Bakou sur l’Arménie, après six semaines de combats sur la région séparatiste du Nagorny Karabakh.
Au cours de cette visite, le dirigeant turc a récité un poème qui, selon Téhéran, pourrait attiser le séparatisme au sein de la minorité azérie d’Iran.
L’Iran abrite une importante communauté azérie, principalement dans le nord-ouest, dans les provinces voisines de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie, avec le fleuve Aras comme frontière.
Vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a condamné M. Erdogan pour ce poème « mal récité », et l’ambassadeur de Turquie à Téhéran a été convoqué au sujet des « remarques interventionnistes et inacceptables » de M. Erdogan.
En retour, la Turquie a convoqué l’ambassadeur iranien à Ankara pour des propos « sans fondement ».
Source: Avec AFP