Après l’atterrissage du premier vol direct entre ‘Israël’ et le Maroc, les médias israéliens ont divulgué un message transmis par le Maroc à Israël, selon lequel « Rabat ne veut pas de cérémonie publique lors de la signature d’accord de normalisation entre les deux parties ».
« Rabat a avancé comme prétexte que cet accord ne fait partie des accords d’Abraham conclus avec les Emirats et Bahreïn », a-t-on ajouté de mêmes sources citées par la télévision libanaise AlMayadeen.
L’avion effectuant le premier vol commercial direct entre ‘Israël’ et le Maroc s’est posé mardi 22 décembre à Rabat en provenance de Tel-Aviv.
Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain sortant Donald Trump, et un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se trouvaient à bord de l’appareil de la compagnie israélienne El Al.
La délégation a été accueillie à l’aéroport de Rabat par des responsables locaux, sans fanfare, loin de la grande cérémonie organisée pour le départ de Tel-Aviv.
« Nous avons fait beaucoup de repérage d’investissement en coulisse au Maroc. C’est une porte vers l’Afrique », avait confié durant le vol le directeur exécutif de l’agence américaine de développement DFC, Adam Boehler, en tablant sur « un memorandum de plusieurs milliards de dollars mais aussi des annonces d’investissements individuels ».
La visite s’est achevée mardi par la signature d’accords bilatéraux (connexion des systèmes financiers, visas diplomatiques et gestion de l’eau), et à terme, le lancement de liaisons aériennes directes, rapporte l’AFP.
Entre-temps, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a annoncé mardi soir lors d’une conférence de presse avec Kushner l’ouverture de missions diplomatiques à Rabat et à Tel-Aviv dans les deux semaines à venir.
Le Maroc est le quatrième pays arabe à annoncer cette année une normalisation de ses relations avec ‘Israël ‘sous l’impulsion de l’administration Trump, après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.