La déclaration du député et écrivain tunisien, Safi Saïd a fait l’effet d’une bombe. Ce dernier a lancé, lors d’une émission, diffusée le 10 janvier sur la chaîne Attessia TV, qu’Israël voulait que la Tunisie accepte la normalisation des rapports diplomatiques pour demander des dommages et intérêts relatifs aux biens des juifs qui ont fui la Tunisie.
Commentant cette déclaration, l’ancien ministre des domaines de l’État, Hatem El Euchi a affirmé que lorsqu’il était ministre, l’ambassadrice de l’Union européenne, Laura Baeza Giralt, lui a transmis l’intention d’Israël de demander que les citoyens tunisiens de religion juive, qui ont fui la Tunisie en 1967 et 1973, soient dédommagés. Il a souligné dans le même sens qu’il s’agit de montants colossaux.
El Euchi a ajouté qu’il lui a répondu que les juifs en question sont de nationalité tunisienne et qu’Israël n’avait rien à voir avec cette affaire. Il a également fait savoir qu’il n’a pas jugé utile d’informer le chef du gouvernement de l’époque, Habib Essid, car il n’avait pas accordé une très grande importance à cette demande.
Le 22 décembre 2020, la Tunisie a déclaré ne pas vouloir normaliser ses liens avec Israël.
Contrairement à d’autres pays arabes, la Tunisie n’a pas l’intention de normaliser ses relations avec Israël, a alors déclaré le ministère tunisien des Affaires étrangères.
Après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc a rejoint le 10 décembre la liste des pays arabes ayant décidé de normaliser leurs liens avec Israël sous l’égide des États-Unis.
La déclaration tunisienne répond à des spéculations selon lesquelles le pays nord-africain serait en passe de suivre le mouvement, sous la pression de l’administration de Donald Trump.
Sources : Tunisie numerique + PressTV