Deux experts indépendants des droits de l’homme des Nations Unies ont appelé, jeudi 14 janvier, ‘Israël’ à garantir « un accès rapide et équitable aux vaccins anti Covid-19 pour le peuple palestinien sous occupation », rapporte le site d’informations de l’ONU.
« Israël n’a pas garanti que les Palestiniens sous occupation en Cisjordanie et à Gaza auront un accès quasi-futur aux vaccins disponibles », ont regretté Michael Lynk, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés et Tlaleng Mofokeng, Rapporteur spécial sur le droit à la santé.
M.M. Lynk et Mofokeng, relevant que la pandémie a ravagé ces deux territoires occupés ces derniers mois, et a « fracturé un système de santé palestinien déjà gravement sous-financé ».
« Moralement et légalement, cet accès différentiel aux soins de santé nécessaires au milieu de la pire crise sanitaire mondiale du siècle est inacceptable », ont fait valoir les Rapporteurs spéciaux.
Plus de 4,5 millions de Palestiniens privés de vaccin
Plus de 167.000 cas de Covid-19, dont plus 1.784 décès, ont été recensés dans les territoires palestiniens occupés, selon le dernier décompte établi jeudi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et selon les experts onusiens, les infections et les décès ont augmenté de façon régulière au cours des dernières semaines.
Or les vaccins, qui ont été commandés séparément par l’Autorité palestinienne, pourraient ne pas être livrés en masse en Cisjordanie et à Gaza avant de nombreuses semaines. « Cela signifie que plus de 4,5 millions de Palestiniens resteront sans protection et exposés au coronavirus, tandis que les citoyens israéliens vivant à proximité et parmi eux – y compris la population des colons israéliens – seront vaccinés », ont alerté M.M. Lynk et Mofokeng.
« Le droit international relatif aux droits de l’homme, qui s’applique intégralement au territoire palestinien occupé, stipule que toute personne a droit au meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre », ont insisté les deux Rapporteurs spéciaux, précisant que « le refus d’un accès égal aux soins de santé, par exemple sur la base de l’ethnicité ou de la race, est discriminatoire et illégal ».