Depuis l’implantation de l’entité sioniste au Moyen Orient, tromper les peuples arabes et les autres aussi constitue une constante inébranlable dans la politique israélienne et celle des régimes arabes qui collaborent avec elle.
L’exemple le plus récent est fourni par la collaboration du royaume hachémite de Jordanie pour écouler les marchandises israéliennes vers des marchés récalcitrants, dont le sien où une campagne de boycott des produits israéliens ne
Selon le journal israélien économique Globus (traduction d’al-Akhbar), une zone économique libre pour l’industrie et les affaires va être construite dans la zone frontalière entre la Jordanie et la Palestine occupée.
Baptisée « Province commune », cette zone se situera dans la région où se rencontre le Jourdain avec la vallée Shoubass, et où un pont devrait être érigé pour les relier. Elle occupera une superficie de 700 Ha du côté jordanien où les usines seront édifiées et 245 Ha de l’autre, où seront bâtis des bureaux de soutien logistique, de transport des marchandises et de perception d’impôts.
C’est Israël qui va financer la totalité de l’infrastructure de cette zone économique avec des fonds estimés à 50 millions de dollars. Sachant que la construction du pont à lui seul coutera 15 millions.
Selon Globus, cette zone n’appartiendra à aucune des deux entités : aussi bien les Israéliens que les Jordaniens pourront y entrer sans passeport.
L’édification de ce projet avait été soulevée depuis la signature des accords de paix entre la Jordanie et Israël à Wadi Araba, en 1994. Mais sa signature a été reportée à 1998. Et depuis il a du passer par les procédures juridiques et législatives israéliennes.
Alors que le journal israélien met en exergue que ce projet est surtout favorable à la Jordanie, car il permettra de recruter une dizaine de milliers d’ouvriers de ce pays qui souffre d’un chômage endémique, il occulte que ce sont surtout les usines israéliennes qui en tireront le plus profit du fait qu’elles exploiteront une main d’œuvre dont les salaires sont nettement inferieurs à ceux des ouvriers israéliens, estime le journal al-Akhbar.
En plus des 3.000 ouvriers israéliens qui travailleront dans cette zone, sans compter le transfert libre des marchandises, des hommes d’affaire et des matières premières, les usines israéliennes jouiront d’un certain nombre de facilités, dont entre autre l’exemption d’impôts.
Autre avantage pour l’économie israélienne : cette zone se trouve a proximité de la route qui mène au port de Haïfa lequel relie la Palestine occupée à l’Europe et celle qui mène à la capitale jordanienne et la ville d’Irbid, ce qui permettra d’écouler facilement les marchandises vers le golfe d’Aqaba et puis vers l’Asie.
Mais le privilège le plus avantageux pour Israël n’en demeure pas moins que les usines israéliennes auront le choix d’estampiller les produits qu’elles fabriquent d’un « made in Israël » ou d’un « made in Jordanie », voire d’un « made au portail de la Jordanie ». Ce qui permettra à Amman, selon les termes du journal israélien de camoufler sa collaboration avec Israël.
Mais ceci permettra surtout à l’entité sioniste d’exporter ses marchandises vers les pays qui boycottent Israël.