« Un sous-traitant américain » a été tué, ce mercredi 3 mars, dans l’ouest de l’Irak après le tir de 10 roquettes sur la base aérienne d’Aïn al-Assad, qui abrite des soldats américains, a rapporté le correspondant de la télévision libanaise AlMayadeen.
Cependant des sources irakiennes et étrangères n’ont pas été en mesure de préciser la nationalité du « sous-traitant » en question.
Sur les dix roquettes tirées sur la base aérienne d’Aïn al-Assad, plusieurs se sont abattues à l’intérieur même de la section où sont stationnés des soldats américains, ont indiqué des sources de sécurité irakienne et occidentale, citées par l’AFP.
« Les forces de sécurité irakiennes mènent l’enquête », a précisé sur Twitter le colonel Wayne Marotto, porte-parole américain de la coalition internationale, alors que Washington pointe régulièrement du doigt les factions de la résistance irakienne pour ces attaques, qui se sont multipliées ces dernières semaines.
De son côté, le correspondant d’Al-Mayadeen à Bagdad a rapporté que des avions américains et espagnols appartenant à la coalition dirigée par les USA ont survolé les régions de Hit et Al-Baghdadi après le bombardement d’Aïn Al-Assad.
Et de révéler : « les roquettes ont été tirées depuis un véhicule « pick-up » installé dans la zone agricole d’Al-Bayader adjacente à la base d’Aïn Al-Assad.
Il a également indiqué que « la plupart des roquettes ont visé les forces US déployées dans cette base ».
Il convient de rappeler qu’en riposte aux attaques américaines contre les positions des forces de mobilisation populaire Hachd al-Chaabi, qui combattent Daech avec l’aide de conseillers iraniens, des installations militaires et diplomatiques américaines ont été prises pour cibles en Irak depuis l’automne 2019 par des dizaines de roquettes ainsi que par des attaques à la bombe sur le réseau routier, mais la plupart de ces actions étaient menées à Bagdad.
Des missiles iraniens ont aussi frappé l’aéroport d’Erbil en janvier 2020, en même temps que la base Aïn Asad située dans la province d’Al-Anbar, à l’ouest de l’Irak, en riposte à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani dans une frappe de drone américain à Bagdad.
Depuis l’assassinat de Soleimani, au côté du chef-adjoint du Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes et de 10 de leurs compagnons iraniens et irakiens, le parlement irakien a voté à la majorité en faveur du retrait des forces américaines et de la coalition internationale.
Cette demande a été ratifiée par le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi lequel a envoyé deux messages au Conseil de sécurité et au commandement américain exigeant ce retrait. Mais les Etats-Unis ont refusé d’obtempérer prétextant que certaines composantes du parlement s’étaient abstenues de voter.
Depuis l’avènement d’un nouveau Premier ministre, Moustafa Kazimi, cette requête semble avoir été écartée, malgré les déclarations allant dans le sens contraire. Face au refus américain, des groupes de résistance se sont formées pour les contraindre à se retirer.