La Corée du Sud et les États-Unis ont trouvé un accord sur la contribution financière de Séoul à la présence militaire américaine dans le pays, a annoncé Séoul lundi 8 mars, au premier jour des manœuvres militaires annuelles conjointes.
La relation entre Séoul et Washington, deux capitales unies par une alliance militaire, a connu de grosses turbulences ces dernières années, le président Donald Trump accusant la Corée du Sud de ne pas suffisamment contribuer à la présence militaire américaine sur son sol, réclamant des milliards de dollars.
Il y a quelque 28.500 soldats américains stationnés en Corée du Sud sous prétexte de protéger le pays d’une éventuelle attaque nord-coréenne.
L’administration américaine avait initialement demandé à la Corée du Sud de payer 5 milliards de dollars par an.
Cette somme représentait plus de cinq fois le montant fixé par le précédent accord, qui a expiré fin 2019 et selon lequel, Séoul contribuait chaque année à hauteur de 920 millions de dollars.
Le ministère des Affaires étrangères sud-coréen a indiqué que les deux parties ont signé un accord «de principe» dont le montant n’a pas été précisé.
«Le gouvernement va résoudre un problème qui dure depuis plus d’un an en signant rapidement un accord», a-t-il indiqué dans un communiqué. Il doit ensuite être approuvé par l’Assemblée nationale.
Le président américain Joe Biden s’est engagé à relancer les alliances américaines, mises à mal par son prédécesseur, pour faire face aux défis posés, selon lui, par la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord.
Les deux parties «vont maintenant poursuivre les dernières étapes nécessaires en vue de conclure et signer l’accord (…) qui renforcera notre Alliance et notre défense commune», a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient le jour du coup d’envoi des manœuvres militaires entre les deux pays mais à une échelle réduite en raison de la pandémie de Covid-19.
Ce neuvième exercice pourrait susciter l’ire de la Corée du Nord qui depuis longtemps voit ces exercices militaires comme des préparatifs en vue d’une invasion.
Ces manœuvres sont les premières depuis l’arrivée de Joe Biden au pouvoir aux États-Unis et alors que le dialogue entre Washington et Pyongyang est au point mort depuis l’échec du sommet de Hanoï entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et l’ex-président Trump, en février 2019.
Source: Avec AFP