Le ministre iranien de la Défense a stigmatisé le fossé qu’il y a entre les positions verbales de la Grande Bretagne et sa volonté pratique sur la question des dettes qu’elle doit rembourser à son pays.
« La position de la Grande-Bretagne sur le règlement de la dette doit être pratique », a affirmé ce mardi 23 mars le général de brigade Amir Hatami, en réponse aux récentes déclarations du ministre britannique de la Défense Ben Wallace concernant la nécessité de rembourser les dettes de l’Iran.
Selon la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, le ministre iranien a ajouté : « Bien que le ministre britannique de la Défense Ben Wallace ait réitéré la nécessité de régler les accords militaires entre les deux parties et la nécessité de rembourser les dettes envers la République islamique de l’Iran après quarante-deux ans, il y a toujours eu un fossé entre les positions des fonctionnaires britanniques et leur volonté pratique. La position de la Grande-Bretagne sur le règlement des dettes de l’Iran doit être pratique ».
Il a souligné: « Compte tenu des décisions de la Justice et des nombreuses discussions entre les deux parties sur des solutions pratiques pour régler les dettes, les restrictions résultant de sanctions injustes ne sont pas le principal obstacle, et le peuple iranien attend la nécessité de la volonté pratique de le gouvernement britannique à mettre fin à cette question par les solutions qui sont discutées dans les pourparlers des deux parties.
Les dettes de la Grande-Bretagne envers l’Iran, sont dues à un accord militaire conclu dans les années 70 du siècle dernier entre le ministère britannique de la Défense et l’Iran à l’époque du Shah, pour fournir à l’armée iranienne 1.500 chars Chieftain et véhicules blindés. Entièrement payés.
La Grande-Bretagne invoque l’interdiction du non-paiement de ces dettes s’élevant à 400 millions de livres et les bénéfices qui en résultent de 20 millions de livres.
« Il est absolument vrai que nous devons respecter ces dettes. Ce que nous avons clairement déclaré, c’est que nous sommes attachés à la loi et à la primauté du droit. Nous devons respecter ces dettes et chercher des moyens de les renvoyer en Iran », a déclaré Ben Wallace dans une interview à la radio britannique Times, en réponse à une question concernant le remboursement de ces dettes.Tout en arguant qu’il existe à présent une interdiction de non-paiement des dettes. « Nous devons trouver un moyen de rembourser ces dettes », a-t-il ajouté.
Le mois de septembre dernier, cet ancien membre du Comité d’amitié parlementaire anglo-iranienne connu pour ses positions qui critiquent le retard dans le remboursement des dettes de son pays envers l’Iran a déclaré que Londres étudie tous les moyens juridiques possibles pour les rembourser.
C’était la première fois que le gouvernement britannique reconnaissait officiellement ces dettes.
Auparavant, la Cour internationale avait obligé une société de services militaires britanniques à payer 400 millions de livres au gouvernement iranien.
Source: Médias