‘Israël’ ne va pas «coopérer» avec la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre d’une enquête sur des crimes de guerre israéliens commis dans les Territoires palestiniens, a indiqué jeudi 8 avril le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, dans un communiqué.
«Israël a décidé de ne pas coopérer avec la CPI», affirme le texte, estimant que «la CPI n’a pas de légitimité pour ouvrir une enquête» contre ‘Israël’.
La procureure générale de la Cour, Fatou Bensouda, a ouvert début mars une enquête sur des crimes de guerre présumés dans les Territoires palestiniens, une initiative rejetée par ‘Israël’ mais saluée par les Palestiniens.
Selon le système de la CPI, qui siège à La Haye, un État peut, s’il le souhaite, tenter de prouver qu’il a lui-même ouvert une enquête sur les crimes concernés et ainsi demander que l’enquête de la Cour lui soit déférée. Le 19 mars, la Cour a donné un délai d’un mois à Israël et aux Palestiniens pour demander le report de l’enquête.
Netanyahu a tenu plusieurs réunions avec des hauts responsables sécuritaires et politiques pour décider de la réaction israélienne face à l’ouverture de cette enquête, indique le communiqué, cité par l’AFP.
Cette enquête doit notamment s’intéresser à l’agression militaire de grande envergure lancée par ‘Israël’ contre la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006.
Cette guerre a fait quelque 2250 martyrs côté palestinien, en majorité des civils, et 74 morts, essentiellement des soldats, côté israélien.
La CPI «a pris une décision qui est l’essence même de l’antisémitisme et de l’hypocrisie», avait réagi Netanyahu après l’ouverture de l’enquête, prétendant que l’entité sioniste «prenait toutes les précautions pour minimiser les pertes civiles» dans sa lutte contre le «terrorisme».
La CPI, seul tribunal permanent au monde pour les crimes de guerre, a été créée en 2002 pour juger les pires crimes de la planète lorsque les tribunaux locaux ne veulent pas ou ne peuvent pas intervenir.