Le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun, a accueilli ce jeudi 15 avril le sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires politiques David Hale. Les discussions se sont axées sur la démarcation des frontières maritimes avec l’entité sioniste.
Au terme de cette rencontre, le bureau de la présidence de la République libanaise a publié un communiqué dans lequel il indique que « le président Aoun a confirmé le droit du Liban à renforcer sa position dans les négociations sur la démarcation des frontières, conformément à ses intérêts dictés par le droit international ».
Et d’ajouter: « le Président Aoun a r6clamé l’accréditation d’experts internationaux pour délimiter les frontières conformément au droit international. En attendant, les parties concernées doivent s’engager à ne pas effectuer de travaux pétroliers ou gaziers » dans la zone contestée.
Le Président Aoun a souligné « qu’il est chargé de veiller à la souveraineté, aux droits et aux intérêts du Liban qu’il ne négligera pas, tout en épargnant au Liban les répercussions négatives qui pourraient résulter de toute attitude imprudente ».
Le chef de l’Etat a en outre souligné devant son hôte américain « qu’il déploiera ses efforts pour que le tracé des frontières soit consensuel chez toutes les parties libanaises, ce qui renforcera la position du Liban dans les négociations ».
Rappelons qu’après des mois de débats, le Premier ministre sortant Hassan Diab et les ministres concernés ont convenu, jeudi 8 avril, de signer un amendement des frontières maritimes méridionales.
Cet amendement du décret 6433 permet de corriger une erreur qui avait été commise sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et la Palestine occupée, et doit permettre de restituer 1.430 Km2 qui avaient été négligés. Et ce dans une zone maritime riche en hydrocarbures. Cette erreur a été commise dans la première décennie des années 2000, pendant le mandat du Premier ministre Fouad Siniora.
L’amendement du décret pourrait saper les négociations indirectes avec l’ennemi israélien qui n’a pas manqué de protester contre les nouvelles réclamations libanaises. Comme d’habitude, la position des Etats-Unis est toujours en faveur d’Israël.
Source: AlManar