Au moins une trentaine de mercenaires ont péri en 48 heures dans la bataille de Ma’rib, au Yémen, où les forces de Sanaa ont continué d’avancer dans ce dernier fief des mercenaires de la coalition saoudienne dans le nord du pays, ont indiqué le dimanche 25 avril à l’AFP des sources proches de la coalition.
Le général de brigade Abdallah al-Hadheri et un certain nombre de militaires qui l’accompagnaient ont été tués, dimanche, lors d’affrontements avec l’armée et Ansarullah à Sirwah, à l’ouest de Ma’rib.
Citant des sources militaires, la télévision libanaise AlMayadeen a fait état un grand nombre de morts dans les rangs des forces du président démissionnaire, Abed Rabbo Mansour Hadi, et celles du parti al-Islah (Frères) ainsi que des combattants d’AlQaïda, lors de violents combats autour du camp militaire Sahn al-Jinn.
Les forces de Sanaa, qui cherchent à libérer cette région pétrolière, se trouvent désormais à 6 kmkilomètres de la ville de Ma’rib, chef-lieu de la province éponyme, en dépit du soutien aérien de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, qui a mené 21 raids contre les régions de Sirwah et Medghal, à l’ouest et au nord de la province de Ma’rib, a rapporté la télévision libanaise AlMayadeen.
Dans leur avancée, les combattants de l’armée yéménite et d’Ansarullah ont pris le contrôle total et du front de Kassara, dans le nord-ouest de la province, se rapprochant de Ma’rib qu’ils cherchent coûte que coûte à arracher aux mercenaires pour contrôler la région et, ainsi, l’essentiel du nord du Yémen.
Ils ont également assuré leur emprise sur la zone stratégique de Tal’at al-Hamra.
Selon des sources de la coalition, les forces de Sanaa ont déployé des centaines de combattants en renfort ces deux derniers jours pour avancer, utilisant des motos après que des frappes aériennes saoudiennes ont ciblé la plupart de leurs véhicules militaires.
Coup dur pour le camp pro-saoudien
La libération de Ma’rib serait un coup dur pour le camp pro-saoudien et donnerait davantage de poids aux forces de Sanaa en cas d’éventuelles négociations politiques.
Les Nations unies ont proposé en février un plan de règlement du conflit incluant un cessez-le-feu national, l’ouverture de routes entre le nord et le sud du pays pour garantir la libre circulation des personnes, de l’aide humanitaire et des marchandises, et le lancement d’un processus politique de paix. Riyad, qui tente de sortir du bourbier yéménite, a proposé en mars un cessez-le-feu total, une proposition accueillie froidement par les forces de Sanaa qui réclament l’arrêt total de l’agression militaire et une levée complète de l’embargo aérien et maritime imposé par les Saoudiens.
L’Arabie saoudite mène depuis mars 2015 une guerre sans merci contre le Yémen, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de martyrs.