Le régime saoudien ne cesse de recevoir des coups durs de la part de la Résistance yéménite. D’une part, il a échoué sur les fronts de guerre à Ma’rib (nord), de l’autre, ses cibles vitales ont été visées par les missiles et les drones appartenant à la Résistance yéménite.
Le dernier coup en date est la frappe aux drones contre la base aérienne du roi Khaled, dimanche 2 mai.
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yehya Sarii, a déclaré dans un communiqué que la base aérienne du roi Khaled à Khamis Mushait et l’aéroport de Najrane (sud de l’Arabie) avaient été visés par quatre drones de type Qassef K2 et deux missiles balistiques Badr.
« Lors de l’opération militaire contre la base aérienne du roi Khaled, des coups durs ont été portés à la base aérienne saoudienne, et cette opération est une réponse légale aux multiples agressions de la coalition contre le Yémen ainsi qu’au blocus économique contre ce pays », a précisé le général de Sarii à la télévision Al-Masirah.
La base aérienne du roi Khaled, qui se trouve à seulement 100 kilomètres de la frontière saoudienne avec le Yémen, a fait l’objet de plus de 20 frappes aériennes, dont la dernière en date remonte à ce dimanche.
Mais pourquoi cette base est-elle régulièrement frappée ? Loin de se borner à une démonstration de force, les attaques d’Ansarullah menées quasi quotidiennement par des drones de Qasef-K2 contre Khamis Mushait témoignent de la volonté de Sanaa de désactiver la plate-forme des chasseurs saoudiens pour éliminer l’obstacle qui les empêche de libérer le peuple du Yémen.
Un examen rétrospectif des attaques d’Ansarullah montre que ce dernier s’est totalement abstenu d’utiliser des missiles balistiques pour frapper la base du roi Khaled en raison du déploiement des systèmes antimissiles américains sur la base aérienne ; les combattants yéménites ont donc privilégié le déploiement des drones capables de toucher la cible avec une grande précision bien que la coalition saoudienne prétende que les opérations ont été contrecarrées.
Disposant de plusieurs pistes pour les chasseurs F-15 et Sukhoi, la base aérienne du roi Khaled abritait au cours des premières années de la guerre contre le Yémen, des officiers américains qui fournissaient une assistance logistique et de renseignement à la coalition saoudienne, tout en augmentant le nombre d’avions de chasse.
Dissimulant la nature de ses cibles dans ses récentes déclarations, Ansarullah se réfère désormais uniquement à la prise pour cible des bases sensibles de l’Arabie saoudite, ce qui mène à croire que la Résistance yéménite a réussi à détruire des avions de combat ou des plates-formes radar et des dépôts d’armes.
Sources: PressTV + AlQuds al-Arabi