Face à la détermination des jeunes jérusalémites stationnés dans l’esplanade des Mosquées, les autorités d’occupation ont décidé, le lundi matin 10 mai, d’interdire aux colons sionistes de prendre d’assaut la mosquée d’Al-Aqsa. Ils devaient l’investir pour célébrer ce qu’ils appellent la Journée juive de Jérusalem, laquelle commémore l’occupation sioniste de l’Est de la ville sainte en 1967.
Colère des Sionistes
« À l’issue d’une évaluation de la situation dirigée par le chef de police d’occupation, Kobi Shabtai, il a été décidé à ce stade de ne pas autoriser (aux colons sionistes) l’accès à l’esplanade des Mosquées », a-t-on indiqué dans un communiqué cité par les médias israéliens.
La police d’occupation doit encore se prononcer sur la tenue de la « marche des drapeaux (israéliens) » et de son parcours, susceptible de conduire à une nouvelle escalade des violences avec les Palestiniens.
« C’est une honte », s’est insurgé le député Simcha Rothman (Sionisme religieux) sur son compte Twitter, promettant de se rendre à l’entrée du site.
L’annulation de la profanation de la mosquée d’Al-Aqsa par des colons extrémistes intervient après que des centaines de Palestiniens s’étaient déployés aux alentours et à l’intérieur du lieu saint afin d’avorter l’une des plus grandes provocations israéliennes contre le troisième lieu saint de l’Islam.
Ils se stationnés devant toutes les entrées de l’esplanade pour empêcher toute infiltration de la part des colons sionistes. Ils scandait «Dieu est grand», «Avec l’âme et le sang nous nous sacrifions pour toi Al-Aqsa » et« nous sommes tes hommes Muhammad Deif (le commandant des Brigades Al-Qassam). »
Affrontements et drone israélien survolant AlAqsa
Lundi matin, des centaines de Palestiniens ont été blessés lors de nouveaux affrontements avec les policiers d’occupation israéliens dans l’enceinte de l’esplanade des Mosquées.
Sous les crix d’Allah Akbar, les jeunes palestiniens ont lancé des pierres en leur direction alors que les policiers israéliens tiraient contre eux des balles en caoutchouc des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes.
Les tirs de grenades assourdissantes étaient audibles dans d’autres quartiers d’Al-Quds, ainsi que que le son des sirènes des ambulances interdites d’hospitaliser les blessés palestiniens.
Les affrontements ont éclaté quand les forces d’occupation ont lancé un drone aux dessus de la mosquée d’Al-Aqsa.
Vendredi soir, plus de 200 personnes, ont été blessées dans des heurts entre policiers et Palestiniens sur l’esplanade des Mosquées où des dizaines de milliers de fidèles palestiniens étaient réunis pour la dernière prière du vendredi avant la fin du mois de jeûne musulman du Ramadan.
3 roquettes tirées depuis la bande de Gaza
Entre-temps, l’armée d’occupation israélienne a annoncé que 3 roquettes ont été tirées, ce lundi matin, depuis la bande de Gaza.
Dans un communiqué, l’armée d’occupation a déclaré : « la poursuite de l’état d’alerte dans la zone de l’enveloppe de Gaza, car il est question des tirs de 3 roquettes depuis la bande de Gaza » contre les colonies israéliennes. »
L’armée d’occupation israélienne avait également annoncé, dans la nuit de dimanche 9 mai, que 4 roquettes avaient été lancées depuis la bande de Gaza contre les colonies israéliennes.
La Résistance annoncera sa décision ce lundi
Les Brigades Ezzeddine AlQassam, la branche armée du Hamas, ont mis en garde l’ennemi israélien en cas de « poursuite de son agression contre Al-Quds et la mosquée d’Al-Aqsa ».
Abou Oubaïda, un porte-parole des Brigades al-Qassam, a déclaré dans un bref communiqué : « Nous saluons la résistance de notre peuple stationné à AlQuds et à AlAqsa, et nous leur disons que le commandant d’état-major d’al-Qassam Mohammed Deïf, vous a fait une promesse et qu’il ne reviendra pas sur sa parole. »
Le quotidien libanais AlAkhbar, citant de sources palestiniennes, a déclaré que les factions de la résistance dans la bande de Gaza avaient fixé ce lundi la date finale pour décider de la riposte militaire à l’occupation.
Source: Divers