Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a renouvelé la position de son pays selon laquelle il n’acceptera pas l’établissement de bases militaires américaines sur son sol.
Dans un article paru ce mardi 22 juin dans le Washington Post, Khan a confirmé qu’Islamabad ne soutiendrait aucune partie dans le conflit afghan, ajoutant qu’il « veut travailler avec n’importe quelle partie qui serait au gouvernement ».
Imran Khan a déclaré que « son pays est prêt à travailler en tant que partenaire pour parvenir à la paix en Afghanistan », notant que « le Pakistan s’oppose à la prise du pouvoir en Afghanistan par la force militaire, ce qui ne conduira qu’à des décennies de guerre civile », selon lui.
Au début de ce mois, le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi a confirmé le refus de son pays de céder toute base militaire sur son sol aux États-Unis pour surveiller l’Afghanistan, après le retrait des forces étrangères de Kaboul, conformément à l’accord de Doha signé le 29 février 2020.
« La recherche de bases est peut-être le souhait des Américains, alors que nous devons voir notre intérêt », a déclaré Qureshi lors d’un discours devant le Sénat.
Et en avril dernier, une réunion tripartite des ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de l’Afghanistan et du Pakistan s’est tenue pour discuter des domaines de coopération entre les trois pays sur des questions telles que la sécurité, l’énergie et les migrations, en plus des développements du processus de paix en Afghanistan.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mahmood Qureshi, a déclaré à l’époque que les négociations étaient le seul moyen pour le dossier afghan assurant que le Pakistan oeuvrait pour la stabilité de l’Afghanistan.
« Nous travaillerons avec les talibans pour s’asseoir autour de la table des négociations et ne pas perdre l’occasion », a-t-il souligné.
Les États-Unis cherchent à trouver de nouvelles voies pour leurs éventuelles opérations en Afghanistan, avec l’achèvement du processus de retrait des forces américaines en septembre prochain.
Le directeur de la CIA, William Joseph Burns, s’est rendu au Pakistan en mai dernier, pour discuter avec Khan de la question des bases militaires, mais sa demande avait été rejetée par le Premier ministre pakistanais.
Source: Médias