L’Irak a été dans la nuit de dimanche à lundi victime d’un raid américain meurtrier et d’une attaque terroriste revendiquée par Daech.
Les brigades sayed al-Chouhada ont annoncé le martyre de 4 de leurs combattants dans le raid aérien revendiqué par les États-Unis à la frontière irakienne avec la Syrie.
Le raid américain a visé vers 1h après minuit heure locale une position de cette faction qui fait partie des forces de mobilisation populaire du Hachd al-Chaabi, dans la région al-Qaem adjacente d’alBoukamal en Syrie.
Selon l’agence syrienne officielle Sana, un enfant et 3 civils ont été tués dans ce raid qui a bombardé « des maisons civiles à l’extrémité du gouvernorat de Deir Ezzor » dans le nord-est syrien.
L’attaque a été revendiquée par les États-Unis.
« Les cibles ont été sélectionnées parce que ces installations sont utilisées par des milices soutenues par l’Iran qui sont engagées dans des attaques de véhicules aériens sans pilote (UAV) contre le personnel et les installations américains en Irak », a indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Et de préciser que les frappes visaient « des installations opérationnelles et de stockage d’armes à deux endroits en Syrie et un endroit en Irak, tous deux situés à proximité de la frontière entre ces pays ».
Nous ne resterons pas silencieux
Les Coordinations de la résistance irakienne a pour a part assuré dans un communiqué « qu’elle ne restera pas silencieuse face à la poursuite de la présence des forces d’occupation américaine qui est anti constitutionnelle et contraire à la volonté du peuple irakien ».
Après l’assassinat dans un raid américain en janvier 2020 du numéro deux du Hachd al-Chaabi Abou Mahdi al-Mohandes au côté du chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution iranienne, le général Qassem Soleimani, le parlement irakien a voté à la majorité en faveur du retrait des forces étrangères d’Irak. Une demande dans ce sens a été exprimée dans deux lettres adressées par l’ex-Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi au Centcom et au Conseil de sécurité. Mais les Etats-Unis refusent de retirer leurs forces et se contentent d’opérer des déploiements tactiques de leurs forces dans ce pays. Alors que les tractations avec le Premier ministre actuel Moustafa al-Kazimi n’aboutissent toujours pa à ce retrait.
Depuis, des dizaines de positions de l’armée américaine en Irak ont faitl’objet d’opérations de résistance.
« Les forces d’occupation poursuivent leurs crimes en répétant leurs attaques contre les combattants irakiens stationnés à la frontière avec la Syrie », a déploré le texte de Coordinations, soulignant que les martyrs « défendaient la sécurité de l’Irak et de son peuple ».
Une violation flagrante
Le porte-parole des Force armées irakiennes, le général Yahia Rassoul a condamné le raid américain estimant le qualifiant « de violation flagrante et inacceptable de la souveraineté et de la sécurité nationale irakienne selon tous les traités internationaux ». Il a insisté que son pays ne devrait pas être le théatre des règlements de compte.
L’arrogance des USA
En riposte au raid américain, Téhéran a fustigé l’arrogance des Etats-Unis.
« Nous conseillons à l’administration américaine de changer son comportement. Au lieu de créer des crises et des problèmes avec les peuples de la région, elle devrait les laisser choisir leur destin sans son intervention. Washington devrait corriger ses erreurs et cesser ses interventions dans la région », a déclaré dans un point de presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Khatib Saïdzadeh.
Il a conclut: » les actions des Etats-Unis déstabilisent la région et ceci ne sert pas leurs intérêts ».
Raids pour renforcer les groupes terroristes
Dans un communiqué, le Hachd al-Chaabi a assuré que les sites qui ont été bombardés dans le raid américain ne comprenaient pas de dépôts d’armements, contrairement aux allégations américaines.
« Nous nous préservons le droit légitime de riposte à ces agressions et à demander des comptes à ceux qui les ont commis, sur le sol irakien », a ajouté le texte. Selon lui, ces attaques américaines ont pour but d’affaiblir l’Irak et de renforcer les groupuscules terroristes. Le Hachd al-Chaabi a demandé au gouvernement de trancher une fois pour toutes le dossier du retrait des forces étrangères du pays.
Attaque terroriste de Daech
Justement dan la nuit de dimanche à lundi, une attaque terroriste a visé la centrale électrique de Salaheddine à Samarra.
Selon le ministère irakien de l’Energie, l’attaque a causé des dégâts importants dans l’unité de production de la centrale.
Selon l’agence Reuters, l’attaque a été revendiquée par la milice wahhabite takfiriste Daech qui a indiqué avoir visé au moyen de deux engin piégés une tour et une ligne principale du courant électrique qui alimente les régions de Baakoubat et la capitale Bagdad, en plus de la centrale Salaheddine qui a été frappée au moyen de deux roquettes Katioucha.
Quelques poches de Daech subsistent toujours en Irak où le Hachd al-Chaabi poursuit au côté de l’armée irakienne la guerre contre leur présence. Les États-Unis sont régulièrement accusés de les acheminer depuis leurs lieux de détention dans les prisons des milices kurdes pro américaines des Forces démocratiques syriennes (FDS) vers l’Irak pour justifier la poursuite de leur présence dans ce pays riche en hydrocarbures.
Source: Médias