Lors du retrait des forces armées américaines d’Afghanistan, celles-ci ont laissé du matériel militaire dans leurs bases abandonnées.
Outre des avions et véhicules, les talibans sont également entrés en possession de dispositifs biométriques utilisés par les troupes des États-Unis, fait savoir le magazine en ligne d’investigation The Intercept. Ce dernier précise que ce système, baptisé HIIDE, contient les empreintes digitales, scans rétiniens et photos d’identité de millions de personnes, notamment d’Afghans qui ont contribué à la lutte contre les talibans.
Bien qu’employées par l’armée américaine comme un moyen de traquer les terroristes, les données biométriques d’Afghans qui ont aidé les États-Unis ont aussi été largement recueillies pour établir des cartes d’identité, ajoute le média.
Même s’il est possible que les talibans n’aient pas assez de connaissances pour exploiter ce système, ils pourraient être épaulés par Islamabad, selon un ancien membre des opérations spéciales cité par la publication, qui fait par-là référence à ISI, l’une des branches du renseignement pakistanais.
L’armée américaine a longtemps utilisé HIIDE dans sa guerre contre le terrorisme, notamment pour aider à identifier Oussama ben Laden lors du raid de 2011 dans sa cachette pakistanaise, rappelle le magazine.
Par ailleurs, les talibans disposent d’un grand nombre d’avions de transport C-130 et C-27A, d’aéronefs d’assaut légers A20 Super Tucano, ainsi que de drones américains ScanEagle, à en croire les images diffusées sur Internet des bases militaires abandonnées par les Occidentaux.
S’exprimant lors d’une conférence de presse suite au retrait en urgence de l’armée américaine d’Afghanistan, Joe Biden a déclaré qu’il n’y aurait plus d’aide militaire pour le pays.
L’offensive des talibans
Le 14 avril, le dirigeant avait annoncé mettre un terme d’ici fin août à la présence américaine en Afghanistan, l’opération militaire la plus longue de l’histoire des États-Unis.
Profitant de ce départ, le mouvement taliban s’est lancé dans une marche offensive et a vite repris le contrôle sur presque tout le territoire, entrant le 15 août dans la capitale. Le Président afghan, Ashraf Ghani, s’est enfui, expliquant son geste par le désir d’éviter «un bain de sang».
Les séquences partagées sur Internet ont montré la panique régnant dans l’aéroport de Kaboul où des vagues de civils ont envahi le tarmac pour tenter d’embarquer dans le moindre avion, même de fret.
The #Taliban not only seized appr. a hundred US humvees and (MaxxPro) MRAPs at Kunduz airport, but also several US ScanEagle drones.
Billions of US tax payer $ going to Islamist extremists, thanks to the administration's hasty withdrawal without a peace deal or follow up mission. pic.twitter.com/Fb5MTpdLKK— Julian Röpcke (@JulianRoepcke) August 12, 2021
Source: Sputnik