Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a déclaré que le Hezbollah usera de tous les moyens pour faire face à l’embargo économique.
« Nous sommes capables de faire face au siège de la même manière que nous avons affronté l’entité ennemie », a-t-il affirmé dans le discours qu’il a prononcé par visioconférence lors de la rencontre organisée à Beyrouth par le Forum arabe avec pour titre « Unis pour un Liban qui résiste au siège, au monopole et à la corruption ».
Il a jouté : « l’un des résultats de nos actions est que la terre a été libérée, la santé s’est améliorée et nous sommes socialement solidaires pour soulager la douleur. »
Cheikh Qassem s’est interrogé : « Qu’ont apporté les pionniers du chaos et des feux de la guerre civile pour le Liban ? »
Selon lui, « le Liban est fort grâce à l’équation de l’armée, du peuple et de la résistance ».
« Nous n’accepterons jamais le chaos, nous ne serons jamais assiégés, nous ferons face au monopole et nous triompherons, si Dieu le veut », a-t-il souligné.
« L’embargo américain ne réduira pas les outils internes de la corruption. La corruption n’a rien a voir avec la religion ou la doctrine. Elle s’étend sur tout le pays », a-t-il ajouté. Evoquant la crise économique que traverse le Liban depuis près de deux ans, la pire de son histoire, marquée par la dévaluation de la livre libanaise qui a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar et par une forte inflation. Une crise due à une corruption endémique et des politiques économiques et financières qui ont vidé les caisses de l’Etat libanais qui croupit sous une dette souveraine de près de 100 milliards de dollars.
Alors que la pénurie d’essence et de diesel battait son plein et paralysait le pays du cèdre, en raison du refus de la Banque centrale de les subventionner, le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a annoncé le mois de juillet dernier avoir demandé à l’Iran de lui exporter des hydrocarbures. Trois tankers iraniens ont appareillé depuis vers le Liban.
Le Hezbollah accuse les Etats-Unis d’avoir causé et accéléré la crise économique sans précédent que traverse le Liban, réitérant que ses auteurs sont connus pour leurs affinités avec le camp occidental pro américain.
« Il faut élever la voix contre les corrompus et les auteurs. Les outils de responsabilisation doivent être clairs et transparents », a clamé cheikh Qassem.
Il a toutefois assuré que le Hezbollah ne saurait se substituer à l’Etat.
« Nous ne pouvons nous immiscer dans des choses qui ne relèvent pas de notre pouvoir. Nous connaissons très bien nos limites.
Et de poursuivre : « Nous œuvrons pour l’adoption de la loi sur la concurrence, qui protège le pays contre les monopolisations », a-t-il ajouté.
« Nous sommes en faveur de l’intégration arabe et d’une orientation vers l’Est, en plus de ce que nous obtenons de l’Ouest. Nous accueillons favorablement tout soutien inconditionnel », a conclu cheikh Qassem. Avant de saluer à la fin de son discours, l’évasion des six prisonniers palestiniens de la prison de Gilboa, au nord de la Palestine occupée, le 6 septembre dernier.
Source: Médias