Ils proposaient tout: maisons, biens, chèques, contre une «bagatelle», la trahison de la Patrie… Dans une interview à Sputnik, un député syrien fait toute la lumière sur les tentatives de corruption émanant des Saoudiens.
Ceux qui connaissaient la Syrie d’avant la guerre ne cessent de s’étonner de la rapidité avec laquelle le pays s’est retrouvé divisé en deux camps. D’ailleurs, le schisme ne se limitait pas aux simples citoyens: les deux premières années de la guerre ont été marquées par une série de défections scandaleuses, y compris celle du premier ministre de l’époque Riyad Hijab.
Du jour au lendemain, des militaires et certaines personnalités politiques et publiques changeaient subitement de rhétorique et rejoignaient le camp opposé.
Or, comme l’a confié à Sputnik le parlementaire syrien Mohammed Kheir Jassim al-Nadir, nombreux ont été ceux qui ont été tentés par des partis qui renonçaient aux principes et à la Patrie contre une fortune promise.
« Malheureusement, certaines tribus ont rejoint le parti opposé au gouvernement et sont allés dans le nord-est du pays. Les leaders de ces tribus sont partis en Arabie saoudite pour redresser leur situation financière et non celle de leur pays », constate-t-il avant de se rappeler de ce qui lui était arrivé.
« J’étais chez l’ambassadeur syrien à Riyad, Mahdi Dahallah. Dans sa maison, on a essayé de nous proposer de l’argent, mais nous avons refusé », a-t-il déclaré au correspondant de Sputnik, expliquant qu’ainsi les Saoudiens avaient tenté de les faire renoncer à leurs convictions.
« Nous ne sommes pas prêts à vendre Bachar el-Assad », a résumé l’homme politique.
« On nous tentait avec des maisons et des sommes d’agent. On nous donnait un chèque vierge où on pouvait inscrire n’importe quelle somme si on annonçait notre défection. Mais comme on dit chez nous, celui qui est bon à l’intérieur, il fait du bien pour son pays. On ne peut pas abandonner notre peuple et notre Patrie », a-t-il ajouté, avant d’exprimer sa dévotion à la Syrie et à son armée.
Source: Sputnik