L’opération militaire que la Turquie menace depuis quelque temps de lancer contre les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord syrien devrait être lancée dans les heures prochaines.
« La Turquie compte lancer une opération militaire contre les FDS le mardi. Elle a sommé les factions de l’opposition de se préparer a l’opération », a assuré une source de l’opposition syrienne pour l’agence russe Sputnik.
Cette source, a indiqué que la campagne militaire sera déclenchée depuis plusieurs axes, dont celui d’Azzaz et de Tal Abiad.
Les coordinations des factions pros turques citant un responsable de la milice pro turque L’Armée nationale (AN) ont indiqué que l’opération militaire englobera Tal Refaat, jusqu’au radar al-Chaalat, à l’ouest de la ville al-Bab, ainsi que Aïn al-Arab (Kobani), Manbej, Tal Tamar, Aïn Issa et jusqu’à al-Malikiyat.
Ce responsable a indiqué que près de 40 mille miliciens participeront à cette bataille avec l’aide de la force d’élites des commandos turcs, avec une couverture aérienne et balistique d’une grande violence pour paralyser les déplacements des FDS tout au long de la ligne frontalière.
Selon l’agence Bloomberg, la Turquie a renforcé ses positions dans le nord syrien à l’aide de plusieurs centaines de véhicules militaires et de pièces d’artillerie lourde. Des centaines de soldats supplémentaires y ont été dépêchés.
Le correspondant de la chaine de télévision d’information libanaise al-Mayadeen a rapporté que plus de 7 convois militaires turcs se sont déployés dans les province d’Alep et de Raqqa, ainsi qu’en face de la ville de Qamichli, dans l’extrême-nord syrien.
Selon lui, c’est surtout dans la ville de Aïn al-Arab (Kobani) contrôlée par les FDS que les combats seront concentrés, en raison surtout de sa position géographique. Située dans la province nord-est d’Alep, elle est à cheval entre les zones conquises par les milices pro turques dans le cadre de l’opération militaire Source de paix au nord de Raqqa et celles de l’opération Bouclier de l’Euphrate, stationnées dans la ville de Jarablous, dans la province est d’Alep.
Le dimanche 31 octobre, des renforts militaires turcs formés de plusieus dizaines de véhicules et de pièces d’artillerie ont été envoyés dans la ville turque de Sourouj, située en face de Aïn Arab. En même temps, les miliciens des FDS déployaient leurs armes sur ses frontières pendant que les drones turcs survolaient leur zone.
Selon le corrspondant d’al-Mayadeen, la bataille aura pour but aussi de conquérir Tal Refaat, dans la province nord d’Alep, situé à quelques kilomètres de la frontière avec la Turquie.
Les prémisses de cette bataille se sont fait sentir dès le dimanche 31 octobre: des accrochages armés ont éclaté entre les miliciens de l’AN et ceux des FDS sur le front Maranaz, situé au sud-ouest de la ville d’Azzaz dans la province nord d’Alep. L’artillerie turque a participé aux combats, bombardant depuis sa base au sud de cette ville les périphéries de la localite Tal Refaat. Des combats ont aussi eu lieu dans la localité Aïn Issa dans le nord de la province de Raqqa. Et les forces turques ont pilonné un village avoisinant.
Un responsable du gouvernement syrien a révélé que les tractations qui se sont déroulées entre les FDS d’un côté et le pouvoir syrien et les Russes de l’autre afin que ces derniers leur prêtent main forte se sont soldées par un échec. Et pour cause, selon Omar Rahmoune qui était le porte-parole de l’instance de réconciliations, les milices kurdes refusent de livrer le contrôle de la région aux forces régulières et russes.
Le Parlement turc avait récemment voté à la majorité de ses voix en faveur d’un mémorandum présenté par la présidence turque pour prolonger de deux années de plus la prérogative accordée à Erdogan d’envoyer des forces supplémentaires en Syrie et en Irak à partir du 30 octobre.
Source: Divers