Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a discuté, le lundi 1er novembre, à Glasgow avec Emmanuel Macron de la société israélienne NSO, qui commercialise le logiciel d’espionnage Pegasus soupçonné d’avoir piraté les téléphones du président et d’autres responsables français, a indiqué à l’AFP une source diplomatique israélienne.
Naftali Bennett, ancien ténor de la tech israélienne ayant succédé en juin à Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement israélien, a rencontré pour la première fois Emmanuel Macron en marge de la conférence sur le climat COP26 à Glasgow, en Écosse.
« Naftali Bennett a évoqué le dossier NSO lors de sa rencontre avec le président Emmanuel Macron. Les deux dirigeants se sont entendus sur le fait que cette question doit continuer d’être traitée de manière discrète et professionnelle, et dans un souci de transparence entre les parties », a-t-on indique de même source.
NSO s’est retrouvée exposée cet été après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux, révélant que Pegasus aurait permis d’espionner les numéros de journalistes, politiciens, militants ou chefs d’entreprises de différents pays. Pegasus permet, une fois installé dans un téléphone mobile, d’espionner son utilisateur, accédant à ses messageries, ses données, ou activant l’appareil à distance à des fins de captation de son ou d’image.
Selon les informations du consortium, un numéro d’Emmanuel Macron, de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et de 14 membres du gouvernement figuraient « dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’Etat marocain.
Les téléphones mobiles d’au moins cinq ministres français et un diplomate rattaché à l’Elysée ont été infectés par le logiciel espion », avaient expliqué à l’AFP plusieurs sources proches du dossier.
Les deux hommes ont en outre évoqué la question du programme nucléaire iranien et des dossiers bilatéraux, ont indiqué les services du Premier ministre israélien.