Le groupe naval 78 de la marine de la République Islamique d’Iran (RII) a affronté dans le golfe d’Aden cinq bateaux appartenant à des pirates maritimes qu’il a ensuite réussi à repousser, a annoncé, le lundi 1er novembre, le commandant de la marine iranienne.
« Le groupe naval 78 de la marine de l’armée de la RII, composé de navires et embarcations parmi lesquels le destroyer Alborz, escortait le lundi matin deux pétroliers iraniens dans les eaux du golfe d’Aden, lorsqu’il a constaté une attaque de cinq bateaux de pirates maritimes que nous considérons comme terroristes. Avec la réaction opportune des forces spéciales de ce groupe naval et leurs tirs de semonce, les bateaux intrus se sont vus obligés de quitter le lieu et leur attaque a ainsi été repoussée ».
Selon l’agence de presse Tasnim, il y avait à bord des bateaux entre 4 et 6 hommes armés qui avaient l’intention de s’approcher du pétrolier iranien Bamdad pour l’attaquer, mais les tirs de semonce des équipes d’escorte faisant partie du groupe naval iranien les ont repoussés.
Le mois passé deux autres navires iraniens avaient subi une tentative d’attaque de pirates dans le détroit de Bab-el Mandeb, passage obligé pour de nombreux navires et dont l’étroitesse en fait un lieu propice aux attaques.
Ces attaques avaient également été repoussées par les forces navales iraniennes, lesquelles patrouillent depuis 2008 dans la région afin de protéger porte-conteneurs et pétroliers iraniens ou affrétés par d’autres pays dans le golfe d’Aden et le détroit de Bab el-Mandeb.
Plus de 76 groupes navals y ont été jusqu’ici envoyés dans le cadre des missions contre la piraterie maritime.
Qu’il s’agisse de pétroliers ou de cargos de commerce iraniens, il est d’usage que des forces spéciales soient également embarquées, autrement dit un commando composé de fusiliers marins, chargés de protéger les navires ou cargos face aux éventuelles attaques de pirates maritimes.
Grâce à l’intervention adaptée du commando naval de l’armée, les deux pétroliers iraniens en question ont traversé le golfe d’Aden sans difficulté et selon les rapports, la circulation des embarcations, iraniennes ou non, se fait actuellement sans aucun problème dans cette zone, ajoute le commandant de la marine.
Le destroyer Alborz qui a réussi sa mission d’escorter les pétroliers iraniens dans le golfe d’Aden, dans un moment névralgique où les corridors énergétiques maritimes ou terrestres retracés par la RII ont sérieusement défié les plans néfastes des ennemis, a rejoint la marine iranienne il y a à peine deux ans après une période d’absence.
C’était en décembre 2019 que le destroyer Alborz et le sous-marin Ghadir-945 ont de nouveau adhéré la marine de la RII lors d’une cérémonie au port Bandar-Abbas au sud du pays.
Pour le destroyer Alborz il s’agissait effectivement d’un retour avec force après avoir passé des réparations de base et l’installation de nouveaux systèmes conformes à la technologie du jour.
Alborz est en principe un navire vieux de plus de 48 ans avec un poids de 1550 tonnes et une vitesse de plus de 36 nœuds. C’est donc équipé de nouveaux systèmes de propulsion et de contrôle sécuritaire que le destroyer Alborz part en mission de nos jours.
Quant au Ghadir-945, il conviendrait de dire que la construction des premiers prototypes de sous-marins de la classe Ghadir remonte à il y a une quinzaine d’années.
Sur le sous-marin Ghadir-945, ont été effectuées des optimisations qui renforcent sa puissance de dissuasion et de combat avec une capacité renforcée à mener des opérations navales dans les eaux peu profondes comme le golfe Persique et le détroit d’Hormuz, à quoi s’ajoute le pouvoir de partir en mission spéciale en utilisant des torpilles et des mines sous-marines.
Source: Avec PressTV