Le procès pour corruption de Benjamin Netanyahu a repris mardi à Jérusalem al-Qods occupée avec le témoignage attendu d’un ancien proche de l’ex-Premier ministre israélien dans une affaire présumée de trafic d’influence.
Benjamin Netanyahu, qui avait entamé l’an dernier ce procès à titre de Premier ministre d’Israël mais qui est aujourd’hui relégué au rôle de chef de l’opposition, s’est présenté mardi matin à une audience attendue au tribunal de district de Jérusalem.
Le début du procès en 2020, et des comparutions subséquentes début 2021, avaient mené à des manifestations pro et anti-Netanyahu devant le tribunal et au déploiement d’un important cortège policier.
Mais mardi, la situation était plus calme devant le tribunal et à l’intérieur, selon un pool de reporters sur place. L’ex-Premier ministre, qui a dirigé l’entité sioniste pendant 15 ans, était accompagné de son fils Avner et de membres de son parti, le Likoud (droite), pour cette audience au cours de laquelle doit témoigner Nir Hefetz, un ancien porte-parole de M. Netanyahu considéré comme un témoin clé par le procureur dans l’affaire dite « Bezeq ».
Benjamin Netanyahu a été inculpé en novembre pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires. L’une de ces affaires, appelée « 4.000 » ou encore « Bezeq », du nom d’un groupe israélien de télécoms, est particulièrement sensible pour le Premier ministre.
Dans ce dossier, la justice le soupçonne d’avoir accordé des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars au patron de la société israélienne Bezeq en échange d’une couverture médiatique favorable d’un des médias du groupe, le site Walla.
M. Netanyahu, remplacé en juin dernier à la tête du gouvernement à la faveur d’une coalition dirigée par son ancien ministre Naftali Bennett, a déjà plaidé son innocence dans ses trois affaires.
Mardi, le camp Netanyahu a demandé à repousser le témoignage de son ancien porte-parole, afin de prendre acte de nouvelles informations ayant filtré dans la presse israélienne sur un autre dossier, l’affaire « 1.000 », dans laquelle la justice accuse l’ex-Premier ministre et sa famille d’avoir reçu des cadeaux (cigares de luxe, bouteilles de champagne et bijoux) de la part de richissimes personnalités.
La procureure Liat Ben-Ari a répondu au tribunal qu’elle souhaitait entendre le témoignage de Nir Hefetz mais simplement au regard de l’affaire 4.000, afin de donner plus de temps à l’ex-Premier ministre et ses avocats d’étudier les nouveaux éléments dans l’affaire 1.000.
Source: Avec AFP