Devant un public d’élite composé d’universitaires, le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Amir-Ali Hajizadeh, a donné ce lundi 15 novembre des explications sur un éventail de dossiers importants, parmi lesquels l’attaque contre la base US d’Aïn al-Asad (en Irak), les frappes contre les embarcations israéliennes, ainsi que les attaques anti-israéliennes dans le Kurdistan irakien.
En ce qui concerne l’attaque iranienne aux drones sur la base américaine d’Aïn al-Asad dans la province d’al-Anbar en Irak à l’issue de l’assassinat par les USA du martyr Qassem Soleimani, en janvier 2020, le général Hajizadeh a affirmé que l’Iran avait à l’époque la possibilité d’imaginer plusieurs moyens de confrontation, dont une guerre en bonne et due forme.
« Nous avons pourtant conclu qu’il faudrait prendre une mesure qui apporte des acquis précieux pour le pays et pour la région ».
« Ce fut ainsi que des responsables de l’ordre [islamique au pouvoir] ont évoqué la question de l’expulsion des États-Unis de la région ».
« Or, jusque-là, les débats à ce sujet tournaient autour d’un retrait américain », a ajouté le général Hajizadeh.
« Mais ils avaient commis une action militaire ; il fallait donc que nous aussi, nous fassions un acte militaire. Nous avons donc frappé Aïn al-Asad ».
« Simultanément à l’attaque contre la base d’Aïn al-Asad, la question de la poursuite judiciaire contre les commanditaires et les auteurs de l’assassinat du général Soleimani a été évoquée, si bien qu’aujourd’hui, les Américains ne peuvent plus se déplacer aussi facilement qu’auparavant dans la région », a poursuivi le général Hajizadeh.
« Les évolutions qui se produisent dans la région ne relèvent pas d’un simple hasard », a souligné le commandant Hajizadeh.
Et d’ajouter: « Après notre riposte, environ 80% de la flotte américaine dans le golfe Persique est partie pour la mer d’Oman ; et nous sommes informés que leurs troupes subissent une énorme pression mentale et psychique. »
D’après le commandant de la force aérospatiale du CGRI, cela fait 20 ans que l’Iran surveille tous les agissements des Américains dans la région.
« Jusqu’à aujourd’hui, le retrait américain de la région n’a jamais été un retrait volontaire », a affirmé Hajizadeh.
« Il faudrait rappeler que nous avons, quant à nous, donné un coup d’accélérateur à nos actions, alors que leurs actions et moyens à eux révèlent chaque jour un peu plus leur inefficacité ; à tel point qu’ils disent vouloir évacuer certaines de leurs bases dans la région », a-t-il ajouté.
Et le commandant Hajizadeh de poursuivre : « Il va sans dire que nos démarches doivent être conformes à la raison ; des actions résultant de décisions émotionnelles risquent de ne pas aboutir aux résultats escomptés. Nous n’avons pas paniqué ; vous l’avez constaté : nous avons frappé Aïn al-Asad, nous avons détruit leurs drones, et nous avons entrepris d’autres mesures qui ne peuvent pas être entièrement évoquées en ce moment. »
Cela me dit quelque chose
Pour ce qui est de la riposte iranienne aux agissements du régime sioniste, le général Hajizadeh a répondu en ces termes : « Il nous arrive d’apprendre qu’ils essuient des coups, que des incendies éclatent sur leurs navires ou dans leurs usines. Eh bien oui, cela me dit quelque chose… »
Hajizadeh a affirmé qu’une diplomatie se voulant assurer la sécurité du pays ne peut pas ignorer la réalité des événements à se produire sur le terrain.
« Il m’arrive d’entendre qu’après l’assassinat de Fakhrizadeh [scientifique nucléaire iranien], les Israéliens comptent un plus grand nombre de pertes en vies humaines à Erbil », a ajouté le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Amir-Ali Hajizadeh.
Source: Avec PressTV