Le gouvernement britannique a annoncé, vendredi 19 novembre, son intention de classer comme organisation terroriste le mouvement de résistance palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza.
Jusqu’ici, seule la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, était interdite au Royaume-Uni, alors que le Hamas est déjà sur la liste noire des organisations terroristes des États-Unis et de l’Union européenne (que le Royaume-Uni a quitté en 2020).
Si cette interdiction prend effet à l’issue d’un débat prévu au Parlement la semaine prochaine, être membre du Hamas ou en faire la promotion sera passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans d’emprisonnement, en vertu de la législation antiterroriste britannique, a précisé le Home Office.
« Le Hamas a des capacités terroristes significatives, dont un accès à un arsenal étendu et sophistiqué, ainsi que des équipements terroristes », a prétendu la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, sur Twitter. « C’est pourquoi j’agis aujourd’hui pour interdire le Hamas dans sa totalité », a-t-elle ajouté.
Dans des extraits d’un discours prévu dans le cadre d’un déplacement à Washington, elle a aussi accusé le Hamas d’être « fondamentalement et rageusement antisémite », estimant que son interdiction était nécessaire pour protéger la communauté juive.
‘Israël’ applaudit
Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, a rapidement salué sur Twitter cette décision.
Pour son ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, il s’agit d’une « décision importante qui donne aux forces de sécurité britanniques des outils supplémentaires pour empêcher un renforcement continu de l’organisation terroriste Hamas, y compris au Royaume-Uni ».
Source: Avec AFP