Kayed Fasfous et Ayyad Hraimi, deux prisonniers palestiniens en grève de la faim de longue durée contre leur détention administrative (emprisonnement sans charge ni procès), ont suspendu leur grève suite à des accords pour leur libération.
Âgé de 32 ans et originaire de Dura près d’al-Khalil (Cisjordanie occupée), Kayed al-Fasfous a suspendu sa grève après 131 jours, les médecins ayant lancé des avertissements de plus en plus pressants sur sa santé fragile. Sa famille a indiqué qu’il serait libéré dans 23 jours, après avoir vaincu ses geôliers et mis fin à sa détention. […]
Quelques heures plus tôt, Ayyad Hraimi, âgé de 28 ans et originaire de Bethléem (Cisjordanie), a suspendu sa grève de la faim après 60 jours suite à un accord pour sa libération le 4 mars 2022. Il était emprisonné sans inculpation ni jugement depuis avril 2021.
Au fil des années, il a été détenu à plusieurs reprises par l’occupation israélienne. En 2016, il a également mené une grève de la faim de 45 jours pour gagner sa liberté.
Le 18 novembre dernier, Alaa al-Araj a suspendu sa grève de la faim suite à l’annulation de sa détention administrative sans charge ni procès après 103 jours sans nourriture.
Cependant, il est maintenant confronté à une nouvelle injustice de la part du régime d’occupation israélien.
Pendant sa grève de la faim, il a été soumis à un interrogatoire et son dossier a été transmis aux tribunaux militaires israéliens où des actes d’accusation ont été déposés contre lui.
Les tribunaux militaires israéliens sont une autre forme de parodie de justice et une arme coloniale contre le peuple palestinien, c’est un système fondamentalement illégitime qui existe uniquement pour faire respecter une occupation injuste et illégale.
Deux autres prisonniers palestiniens emprisonnés sans inculpation ni procès en vertu d’ordonnances de détention administrative poursuivent leur grève de la faim pour leur libération.
Hisham Abu Hawash est en grève de la faim depuis 98 jours, tandis que Louay al-Ashqar l’est depuis 43 jours.
Âgé de 39 ans et originaire de Dura à al-Khalil, Abu Hawash a été fréquemment transféré vers des hôpitaux civils, ce qui a aggravé son état de santé après une longue grève de la faim.
Il est incarcéré sans inculpation ni procès depuis octobre 2020. Pendant sa grève, un nouvel ordre de détention de six mois a été émis à son encontre, puis réduit à quatre mois, mais il a été confirmé qu’il pourrait être encore prolongé.
Âgé de 45 ans et originaire de Saida près de Tulkarem (Cisjordanie), Al-Ashqar est détenu au centre de détention de Jalameh sans inculpation ni jugement.
Il mène une grève de la faim depuis 31 jours dans des conditions très difficiles après avoir été arrêté par l’occupation israélienne le 5 octobre 2021.
Il a déjà été emprisonné pendant huit ans par l’occupation israélienne, entre des ordres de détention administrative et des condamnations.
Il est paralysé de la jambe gauche après avoir été torturé et battu par des soldats de l’occupation en 2005 lors d’un interrogatoire. Son frère, Mohammed al-Ashqar, a été assassiné par les forces d’occupation israéliennes en 2007 dans la prison du désert du Néguev.
Les soldats d’occupation israéliens ont violemment attaqué des prisonniers dans le cadre d’un prétendu exercice d’entraînement à l’intérieur de la prison. Lorsque les prisonniers ont résisté à la violente attaque dont ils faisaient l’objet, les unités répressives israéliennes ont tiré une balle dans la tête de Mohammed Ashqar.
Plus tard, les commandants et les soldats israéliens ont célébré cette attaque meurtrière en la qualifiant d’exemple de « remontée du moral », posant ensuite sur des photos en plaisantant et en riant.
Pendant ce temps, le prisonnier palestinien Rateb Hreibat a également poursuivi une grève de la faim de solidarité en faveur des détenus administratifs pendant 44 jours.
Fikri Mansour, originaire du village de Jat en Palestine occupée depuis 1948, a entamé une grève de la faim depuis 8 jours contre la répression de l’autorité pénitentiaire.
Il est maintenu à l’isolement, privé des visites de sa famille et de l’accès à la « cantine », ou magasin de la prison. Emprisonné depuis 2005, il purge une peine de 17 ans de prison.
Source: Avec Palestine Vaincra