Près de 80% de l’accord sur le nucléaire iranien seraient déjà conclus, ont déclaré le mardi 30 novembre de hauts diplomates européens, au deuxième jour des négociations qui ont repris à Vienne, a rapporté l’agence de presse Reuters.
Il est « urgent » de parvenir à une conclusion mais sans « fixer une date butoir artificielle », a-t-il par ailleurs été précisé lors d’un briefing à des journalistes.
Après la réunion formelle de lundi, des groupes d’experts ont commencé à plancher mardi sur la question délicate des sanctions américaines, avant d’aborder mercredi le volet des engagements nucléaires de Téhéran.
« Les prochaines 48 heures seront très importantes », selon les diplomates européens.
« L’envoi d’une équipe complète aux pourparlers démontre l’engagement sérieux de l’Iran dans ces pourparlers », avait souligné lundi le président iranien Ebrahim Raïssi lors d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron.
« Si les Américains lèvent les sanctions et que les Européens remplissent leurs engagements (…), l’Iran remplira ses obligations », avait-il assuré, affirmant que la République islamique était prête à poursuivre sa « pleine coopération » avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Ceux qui ont commencé à violer l’accord sur le nucléaire doivent gagner la confiance de l’autre partie pour que les négociations aient des résultats fructueux », a insisté Ebrahim Raïssi, faisant allusion aux USA.
Rappelons que l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions affectant son économie en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire.
Mais les Etats-Unis ont quitté le pacte en 2018 et rétabli des sanctions. En retour, la République islamique a progressivement abandonné ses engagements.