Il y a quelques jours, la chaine d’information russe RT faisait publier les propos du numéro deux de l’Académie balistique russe, Konstantin Sivkov qui interrogé sur de possibles frappes aériennes israéliennes contre l’Iran affirmait ceci : « l’Iran est l’une des quatre puissances balistiques au monde aux côtés de la Russie, des Etats-Unis et de la Chine et croyez-moi, il est parfaitement capable de faire d’Israël un no man’s land ».
Et l’expert en explique la raison en ces termes : « les missiles iraniens dont la précision et la furtivité ne cessent d’être prouvées depuis janvier 2020 date à laquelle la base américaine en Irak, Ain al-Asad a été douloureusement frappées » sont déposés dans « des sites bien creusés au cœur des montagnes » lesquels sites « sont bien inaccessibles aux frappes aériennes israéliennes voire américaines ».
Disons que pour l’expert russe même MOAB, « Mother of the bombe » pluri-tonne des Yankee ne sauraient faire bouger ces silos balistiques en roc que possède l’Iran, éparpillés à travers son territoire et où les Iraniens ont eu même l’ingénieuse idée de former d’espèce de « mitrailleuse balistique » à cinq missiles à combustible solide et dont le lanceur est composé d’un petit wagon mobile, agile et propre à réduire sensiblement le temps de lancement.
Ainsi, toujours selon M. Sivkov, tout raid aérien israélien et américain contre l’Iran relèverait « d’auto suicide ».
La confiance en soi des Iraniens, lors des pourparlers sur le nucléaire à Vienne, s’est avérée tellement angoissante et intrigante au camp d’en face que le site web israélien, DEBKAfile, affilié aux milieux du renseignement sioniste, la met en rapport avec des images que Téhéran a publié le lundi 13 décembre. Ces images confirment la présence d’une activité accrue dans son port spatial souterrain où l’un des quatre satellites, l’imagerie en orbite basse Zafar 2, serait en phase finale de préparation.
« Cela indique également que l’Iran est peut-être plus proche de la capacité de monter une ogive nucléaire au sommet d’un missile ICBM d’une portée de 2 000 km puisqu’il possède une gamme complète de missiles à 2000 kms de portée soit la distance fatidique entre Téhéran et Tel Aviv ».
L’estimation des sources de renseignement américaines et israéliennes jusqu’à présent est que les Iraniens étaient à au moins deux ans du développement de la technologie nécessaire pour cette étape critique de la militarisation de son programme nucléaire.
Selon des sources iraniennes, le satellite spatial devrait être à nouveau lancé par le missile Simorgh, qui a une portée de 4 000 km, depuis le port spatial Imam Khomeini.
Ce site souterrain est situé à l’extérieur de la ville de Katamaran dans la province de Kermanshah et près de Haj Abad dans la province de Hormozagan. Haj Abbad a été la première base de missiles iranienne et est désormais réservée aux missiles balistiques à combustible solide.
Mais la « suffisance iranienne n’en reste pas là car parallèlement à ces activités spatiales, les Gardiens de la Révolution ont récemment lancé 110 nouveaux vedettes rapides depuis le port de Bandar Abbas, de classe Achoura, et qu’il a doté de torpille comme pour défier l’US Navy et Israël qui ne cessent de mener des exercices conjoints en mer Rouge … Mais d’où vient cette tendance iranienne à défier les grandes puissances, à n’avoir peur de rien? », s’interroge le site israélien.
Source: Avec PressTV