La plus grande base américaine dans le nord-est syrien a fait de nouveau l’objet d’une attaque aux roquettes ce mercredi 5 janvier.
Située à proximité du gisement al-Omar dans la province de Deir Ezzor, plusieurs roquettes l’ont visé, causant des pertes matérielles, selon des sources citées par la télévision libanaise d’information al-Mayadeen.
« L’attaque a causé de dégâts matériels le bâtiment résidentiel de la base mais il n’y a pas d’information s’il y a eu des pertes humaines », ont précisé les sources.
L’OSDH a rendu compte de 3 roquettes dont une qui s’est écrasée sur l’aérodrome des hélicoptères de la base. Cet organe médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale a accusé des « milices pro Iran ». Il s’agirait de groupes de résistance syriens qui se sont organisés pour combattre l’occupation américaine.
Le journal qatari al-Araby a quant à lui indiqué que dix explosions ont été entendues dans la zone où se trouve la base, à savoir al-Chahil, au nord de l’Euphrate.
Après l’attaque, l’artillerie et les drones de combat américains ont pilonné sans causer de pertes les terres agricoles dans l’entourage de la ville al-Mayadine et sa campagne, région de la province sud-est de Deir Ezzor, située à l’est de l’Euphrate et contrôlée par l’armée syrienne, jusqu’à la ville frontalière avec l’Irak al-Boukamal.
Une attaque avortée mardi
Selon la chaine de télévision américaine arabophone al-Hurra cette attaque intervient au lendemain d’une attaque contre une autre base américaine située dans la Zone verte dans la vallée de l’Euphrate, mais qui a été avortée après la détection d’un certain nombre de site de lancement de roquettes.
Selon al-Araby, dans la soirée de mardi, 4 drones américains ont bombardé « un camp d’entrainement des groupes pro Iran » dans la badiat al-Acharat et les abords de Mazar Aïn-Ali, à l’est de Deir Ezzor.
Interrogé sur l’auteur de ces attaques et celles perpétrées en Irak ces deux derniers jours au moyen de drones piégés, le porte-parole du Pentagone John Kerby a dit ne pas pouvoir les déterminer.
Il a ajouté: « nos forces en Irak et en Syrie sont menacées par les milices soutenues par l’Iran », rapporte al-Hurra.
Les attaques contre les bases militaires américaines installées sans l’autorisation du gouvernement syrien dans le nord-est syrien ont connu une nette recrudescence à partir de décembre 2021.
Les responsables syriens répètent sans cesse que ces bases n’ont aucune légitimité et le combat contre Daech ne suffit pas pour le faire.
Résurrection de Daech
Alors que le National Interest se faisait l’écho de l’éventualité d’un retrait américain de syrien comme deuxième décision après le retrait d’Afghanistan, plusieurs rapports ont indiqué que les forces américaines en Syrie transfèrent des centaines de terroristes jihadistes takfiristes depuis leurs camps de détention en Irak et dans le nord-est syrien vers leur base située à al-Tanf, sur le triangle à cheval entre la Syrie, l’Irak et la Jordanie. Ils y suivent une formation militaire afin d’attaquer les forces syriennes.
La semaine passée une attaque revendiquée par Daech contre un convoi de véhicules militaires syriens avait coûté la vie à 5 soldats et blessé une vingtaine d’autres dans le désert de la badiat syrienne.
Selon les observateurs, les Etats-Unis veulent créer les conditions pour faire perdurer leur présence illégitime en Syrie en ressuscitant Daech de nouveau. Alors qu’ils sont parvenus à maintenir la présence de leurs 2500 militaires en Irak en procédant à un changement de leur mission. Ce qui traduit que pour le moment, Washington n’envisage pas de quitter ces deux pays.
Une descente US au sud de Hassaké
Le mardi 4 janvier, les forces d’occupation américaines ont réalisé une descente dans le village al-Dachichat dans la province sud de Hassaké avec l’aide de la milice kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Selon l’agence syrienne officielle Sana, 4 hélicoptères, un drone et une unité américaine au sol, accompagnés de miliciens kurdes ont assiégé la région puis ont perquisitionné un certain nombre de maisons défonçant leurs portes et saccageant leurs contenus, semant la terreur parmi les villageois.
L’agence n’a pas indiqué si ces forces ont procédé à des arrestations.
Source: Divers