Le président du conseil exécutif du Hezbollah, Sayed Hachem Safieddine, a déclaré que l’Arabie saoudite devait cesser sa politique d’intimidation, ainsi que son ingérence dans les affaires intérieures du Liban.
« La politique d’intimidation exercée sur le monde arabe et islamique par l’Arabie saoudite doit cesser », a souligné Sayed Safieddine, lors d’une conférence organisée par l’opposition dans la péninsule arabe, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Sayed Safieddine a également appelé Riyad à « arrêter de nuire au Liban », l’accusant de « semer la sédition entre Libanais ».
« L’Arabie saoudite doit cesser son hégémonie sur les Libanais, et cesser d’interférer et d’imposer ses points de vue, tout en proférant des menaces. Il s’agit d’une ingérence flagrante qui n’a rien à voir avec la classification des Libanais.
Et si vous êtes habitués à traiter avec des pays, et des partis au Liban, dans la région et dans le monde avec la logique de leur priver de leur dignité en échange d’argent, alors nous vous disons: Nous au Liban, nous sommes des gens dignes qui ont fait plier vos maîtres », a martelé Sayed Safieddine.
Et Sayed Safieddine de conclure: « Nous disons aux États-Unis, à l’Arabie saoudite et à leurs poussins au Liban, vous ne connaissez pas la force de cette résistance, car elle est capable d’édifier une patrie souveraine, libre et indépendante sans aucune soumission à l’étranger. Ce sera le thème de la période à venir ».
« Si vous n’arrêtez pas, nous aurons une autre position », a menacé Sayed Safieddine, martelant que le Hezbollah n’acceptera plus d’être taxé de « terrorisme ».
« Il est important pour nous au Hezbollah que le monde sache que quiconque nous cible avec un mot doit s’attendre à la réponse. Nous ne permettrons pas que nous soyons qualifiés terroristes…Nous ne resterons plus silencieux, car il s’agit d’une agression à notre encontre », rapporte le quotidien qatari AlQuds al-Arabi.
Il faisait allusion aux récents propos du roi et d’autres dirigeants saoudiens qui ont appelé les autorités libanaises à « mettre fin à l’hégémonie du Hezbollah sur tous les aspects de l’État ».
Il convient de noter que des personnalités de l’opposition saoudienne ont participé à cette conférence qui visait à commémorer l’anniversaire de l’influent religieux saoudien Nimr al-Nimr, exécuté avec 47 autres opposants en janvier 2016.
Cheikh Al-Nimr, qui était un critique du gouvernement saoudien, réclamait des réformes politiques dans le royaume wahhabite.