Les tensions se sont accrues ces derniers mois autour de l’Ukraine, que les Occidentaux estiment être sous la menace d’une invasion russe.
Bien que la Russie démente, l’Alliance brandit la menace de nouvelles sanctions et se renforce en Europe de l’Est.
Commentant l’idée d’un affrontement direct entre la Russie et l’Otan, Dmitri Medvedev, chef du parti au pouvoir Russie unie et ex-Président du pays, a mis en garde contre un « scénario des plus dramatiques, même catastrophique ».
« Bien que certains fous, certaines têtes brûlées, dans les pays de l’Otan et aux États-Unis en parlent, je m’attends à ce que cela n’arrive jamais », a-t-il déclaré dans une interview accordée aux médias russes.
Pékin appelle au calme
Lors d’un échange téléphonique avec son homologue américain Antony Blinken au sujet de l’Ukraine ce 27 janvier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a fait valoir que « la sécurité régionale ne saurait être garantie par le renforcement ou l’expansion de blocs militaires ».
« Nous appelons toutes les parties au calme, à s’abstenir d’accroître les tensions et de monter la crise en épingle », a déclaré M. Wang, selon un communiqué diffusé par son ministère.
L’Otan renforce sa présence en Europe de l’Est
Le 25 janvier, à une journaliste qui lui demandait s’il pouvait envisager de sanctionner personnellement Vladimir Poutine, Joe Biden a répondu qu’il pouvait le concevoir. Si la Russie « envahit tout le pays », ou « même beaucoup moins » que cela, il y aura « d’énormes conséquences » qui pourraient « changer le monde ».
Le 24 janvier, l’Alliance a annoncé avoir mis ses forces en état d’alerte et envoyé des navires et des avions supplémentaires en Europe de l’Est. Elle a également fait savoir que le porte-avions USS Harry S. Truman, son groupe aéronaval et son escadre aérienne avaient entamé une série de patrouilles en Méditerranée, précisant que c’est la première fois depuis la guerre froide qu’un groupe aéronaval américain dans son entièreté passe sous commandement de l’Otan. Le même jour, le porte-parole du Pentagone John Kirby a annoncé que les États-Unis se préparaient à déployer jusqu’à 8.500 soldats américains en Europe de l’Est.
Moscou dénonce la tension qui persiste
Répondant aux accusations de l’Occident, le Kremlin explique la présence de ses troupes près de la frontière ukrainienne par la tension persistant dans la région.
Le 25 janvier, la Russie a lancé non loin de l’Ukraine et en Crimée des manœuvres militaires impliquant 6.000 hommes, des avions de chasse et des bombardiers ainsi que des groupes de navires des flottes de la mer Noire et de la mer Caspienne. Le district militaire ouest a quant à lui indiqué mardi 25 janvier qu’un bataillon de combat radio électronique a été déployé dans la région de Belgorod, frontalière avec l’Ukraine.
Source: Avec Sputnik