Le président russe Vladimir Poutine a estimé le 7 février que certaines des idées de son homologue français Emmanuel Macron pour désamorcer la crise russo-occidentale sur l’Ukraine pouvaient permettre d’avancer, à l’issue de plus de cinq heures d’entretien à Moscou. « Certaines de ses idées, de ses propositions […] sont possibles pour jeter les bases d’avancées communes », a déclaré Vladimir Poutine, au cours d’une conférence de presse commune, tout en jugeant prématuré de les exposer publiquement.
Lors de la conférence de presse, le chef de l’État russe a réitéré ses critiques contre l’OTAN, qu’il accuse de s’être élargie ces trente dernières années jusqu’à menacer la Russie. « On essaye de nous calmer avec des assurances comme quoi l’OTAN est une organisation pacifique et de défense », a-t-il dit, avant de citer « l’Irak, la Libye, Belgrade » en contre-exemples.
Vladimir Poutine a ainsi critiqué le refus occidental d’accepter les principales demandes de la Russie : la fin de la politique d’élargissement de l’OTAN, l’engagement de ne pas déployer d’armes offensives à proximité des frontières russes et le retrait d’infrastructures militaires de l’Alliance sur les frontières de 1997, c’est-à-dire avant que l’organisation n’accueille en son sein d’anciens membres du bloc soviétique.
Vladimir Poutine a également dénoncé l’aide militaire occidentale envers l’Ukraine qu’il accuse d’être la seule responsable de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix. « Kiev rejette toujours toutes les opportunités d’un rétablissement pacifique de son intégrité territoriale », a-t-il déclaré.
Le président russe a aussi balayé les accusations selon lesquelles la Russie se comportait de manière belliqueuse en organisant des manœuvres militaires sur son territoire à la frontière avec l’Ukraine. « Dire que la Russie se comporte de manière agressive est illogique », a-t-il affirmé avant d’expliquer : « Ce n’est pas nous qui nous nous dirigeons vers les frontières de l’OTAN ».
Macron évoque des « termes de convergence » entre la Russie et la France, Poutine se montre rassurant
Emmanuel Macron a, pour sa part, déclaré avoir proposé à Vladimir Poutine de « bâtir des garanties concrètes de sécurité » pour tous les États impliqués dans la crise ukrainienne. « Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a ajouté le président français, évoquant des « termes de convergence » entre la Russie et la France, sans les détailler.
Se voulant rassurant, Vladimir Poutine a affirmé être disposé à tout faire pour trouver des compromis et éviter une escalade militaire dans le conflit russo-occidental autour de l’Ukraine. « De notre côté, nous ferons tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde », a-t-il déclaré, assurant que ni lui ni Emmanuel Macron ne voulaient une guerre entre la Russie et les forces de l’OTAN qui « n’aurait pas de vainqueur ».
Source: RT