Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a été condamné par la justice administrative, à verser 1000 euros à l’association « Les Hijabeuses » ainsi qu’à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), pour avoir interdit la manifestation prévue le mercredi 9 février et visant à protester contre l’interdiction du port du voile dans le sport.
L’arrêté d’interdiction a été suspendu dans le cadre d’une procédure en référé.
Le tribunal a considéré qu’il s’agit d’une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale du droit de manifester » et d’une mesure « disproportionnée ».
La décision, qui est tombée aux alentours de 18 heures (heure française), n’a cependant pas permis, à l’événement prévu à 16h30, de se tenir comme prévu.
« Force est de constater que ce ne sont pas les voiles, les croix, ou les tatouages de messages religieux que portent certains de nos collègues qui menacent ces valeurs mais ceux qui essayent de nous diviser », écrivaient quelques heures plus tôt, cinquante sportifs dont les anciens footballeurs Eric Cantona, Lilian Thuram et Jacques Faty, dans une tribune publiée par Libération.
Ils appellent le Parlement et les « différentes fédérations sportives françaises » à ne pas interdire « à de jeunes femmes de participer à des compétitions sportives et de pratiquer leur sport de prédilection sous prétexte qu’elles portent le voile ».
Source: Avec Anadolu