Le ministre émirati des Affaires étrangères a estimé mercredi que le décret du président américain Donald Trump suspendant l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane n’était pas dirigé contre l’islam.
« Les Etats-Unis ont pris (…) une décision souveraine », a déclaré cheikh Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, ajoutant qu’il était « faux de dire » que la décision de la nouvelle administration américaine était « dirigée contre une religion en particulier », selon ses propres termes, cités par l’AFP.
Le ministre émirati, qui parlait lors d’une conférence de presse à Abou Dhabi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a ajouté que le décret de M. Trump ne concernait « pas la grande majorité des musulmans » et qu’il était « provisoire ».
« Certains Etats » figurant sur le décret Trump « sont confrontés à des défis structurels » qu’ils doivent « essayer de surmonter », a encore justifié le ministre émirati dans une allusion aux difficultés sécuritaires auxquelles sont confrontés ces pays qu’il n’a pas nommés.
Le décret du nouveau président américain, exempte notamment plusieurs pays dont des ressortissants ont été impliqués dans de sanglants attentats en Occident. Sur les 19 auteurs des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, 15 étaient ainsi originaires d’Arabie saoudite, deux des Emirats, un du Liban et un d’Egypte.
Les Emirats arabes unis et d’autres monarchies du Golfe, l’Arabie saoudite en tête, sont de très proches alliés des Etats-Unis.
Source: Agences