6000 libanais et palestiniens ont rejoints les rangs des groupes jihadistes takfiristes en Syrie et en Irak durant ces 5 dernières années.
Selon les services de sécurité libanais, cités par le quotidien libanais al-Akhbar, ces hommes ont rallié les deux milices qui ont émané d’Al-Qaïda, Daesh et le front al-Nosra qui vient de se fondre dans une coalition baptisée Tahrih al-Sham.
Les chiffres de ces services estiment aussi que près de 1.300 d’entre eux ont péri en Syrie et en Irak.
S’agissant des Palestiniens, un certain nombre d’entre eux sont originaires du camp des réfugiés Aïl al-Hélwé situé dans la ville sudiste de Saïda.
Pas un jour ne passe dans ce camp de 120 mille habitants sans l’annonce « d’un martyr tombé dans le champ de bataille », selon les termes employés par ces groupes.
Pour se rendre en Syrie, ils ont utilisé l’aéroport international de Beyrouth pour se rendre en Turquie, puis dans le gouvernorat de Raqqa, fief de Daesh. Certains ont emprunté les passages frontaliers illégitimes entre les deux pays, ou ont embarqué par mer aussi, selon les services de sécurité libanais.
Ce phénomène de rejoindre les groupes jihadistes n’est pas nouveau. Etant timide vers l’Afghanistan, il a connu une certain essor vers l’Irak, après l’invasion américaine en 2003 et un grand boom vers la Syrie à partir de 2011 et l’entrée en scène d’Al-Qaïda dans ce pays.