La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a opposé une fin de non-recevoir à la proposition d’Emmanuel Macron d’intégrer Londres au sein d’une nouvelle «communauté politique européenne».
«Ma préférence est de se baser sur les structures déjà existantes et qui fonctionnent avec succès, que ce soient le G7 ou l’OTAN», a déclaré la chef de la diplomatie britannique, Liz Truss, dans un entretien publié le 20 mai par le quotidien italien Il Corriere della Sera, qui l’interrogeait sur la faisabilité d’une telle «architecture européenne».
Le président français Emmanuel Macron avait en effet estimé le 9 mai à Berlin que le Royaume-Uni pourrait avoir «toute sa place» dans une nouvelle «communauté politique» européenne qu’il appelle de ses vœux pour accueillir des pays proches mais non membres de l’Union européenne (UE).
Il avait notamment promu cette architecture comme un potentiel moyen de «retrouver une stabilité et une autre forme de coopération avec des pays comme le Royaume-Uni», qui a quitté l’UE en 2020.
«Nous travaillons très bien à travers le G7 plus l’UE pour imposer des sanctions à la Russie. Nous travaillons très bien avec les pays européens pour approvisionner la défense de l’Ukraine», a entre autres commenté la ministre britannique.
«Nous avons la Joint Expeditionary Force [un accord de Défense] avec les Scandinaves […] et nous travaillons avec des alliés comme l’Italie sur un accord sur le commerce et les investissements et sur un large accord bilatéral», a-t-elle ajouté, concluant : «Nous pensons que ces accords flexibles que nous avons fonctionnent très bien : nous en sommes contents.»