Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a promis le vendredi 3 juin une riposte «immédiate» à toute action «politique» des Occidentaux lors de la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prévue en début de semaine prochaine.
«Toute action politique des États-Unis et des trois pays européens au sein de l’AIEA provoquerait sans aucun doute une réponse proportionnée, efficace et immédiate de la part de la République islamique d’Iran», a déclaré Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue européen, Josep Borrell, selon un communiqué officiel.
L’AIEA avait dénoncé dans un récent rapport l’absence de «réponses satisfaisantes» de Téhéran concernant la présence de matière nucléaire sur trois sites non déclarés dans le pays.
«Acte contraire à la pratique diplomatique»
Le ministre iranien a qualifié la décision des États-Unis et de trois pays européens d’«acte contraire à la pratique diplomatique, hâtif et non constructif», qui «rendra le processus de négociation plus difficile et compliqué», selon le texte, sans plus de précision.
Hossein Amir-Abdolahian a en outre jugé le déplacement en ‘Israël’ du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, comme «contraire au principe de neutralité» de l’organisation onusienne.
Arrivé jeudi soir en ‘Israël’ pour une visite éclair, Rafael Grossi s’est entretenu vendredi matin avec le premier ministre israélien, Naftali Bennett, avant de repartir immédiatement pour Vienne.
Le dirigent israélien a averti que l’entité sioniste «se réservait le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran, afin de bloquer son programme nucléaire», selon un communiqué de ses services publié à l’issue de la rencontre.