Des diplomates des États-Unis, d’Israël et de quatre pays arabes se réuniront ce lundi 27 juin à Bahreïn, trois mois après une rencontre dans l’entité sioniste visant à renforcer leur coopération, ont indiqué dimanche des responsables israéliens.
Des responsables des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc, qui ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste en 2020, et de l’Égypte, premier pays arabe à avoir signé un traité de paix avec ‘Israël’ en 1979, prendront part aux discussions qui se tiendront dans la capitale Manama.
En mars, les ministres des Affaires étrangères de ces quatre pays avaient tenu une rencontre inédite à Sde Boker, une colonise du désert du Néguev, dans le sud des territoires occupés, avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Les Emirats et Bahreïn ont été les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec ‘Israël’ en septembre 2020, sous l’impulsion de Donald Trump, alors président des États-Unis. Le Maroc leur a ensuite emboîté le pas.
Une réunion annuelle
Ces accords de normalisation ont rompu avec des décennies de consensus arabe conditionnant l’établissement de relations avec ‘Israël’ avec la résolution de la cause palestinienne.
Washington dit souhaiter que les pays réunis à Sde Boker se réunissent annuellement, et qu’ils soient rejoints par des représentants de l’Autorité palestinienne et de la Jordanie, liée à ‘Israël’ par un traité de paix depuis 1994.
La réunion de lundi «représente une étape importante avant la visite attendue du président américain Joe Biden au Moyen-Orient», a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le président Biden doit se rendre du 13 au 16 juillet en ‘Israël’, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite, où il arrivera sur un premier vol direct reliant l’État hébreu au royaume saoudien.
Ce sera son premier déplacement au Moyen-Orient en tant que président des États-Unis.
Joe Biden a également prévu de participer à un sommet du Conseil de coopération du Golfe (GCC) — forum diplomatique réunissant plusieurs pays arabes de la région — en Arabie saoudite.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a de son côté critiqué dimanche tout rapprochement entre des pays arabes et Israël, ennemi juré de la République islamique.
«La normalisation des relations avec le régime sioniste (…) ne résoudra aucun problème dans la région mais l’aggravera», a-t-il mis en garde.
Source: Avec AFP