Le président russe Vladimir Poutine a ordonné, le lundi 4 juillet, à ses forces de poursuivre leur offensive dans l’est de l’Ukraine, au lendemain de la prise de Lyssytchansk, au moment où Kiev évaluait à 750 milliards de dollars le coût de la reconstruction du pays.
Celle-ci sera « la tâche commune de tout le monde démocratique », a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky par vidéoconférence à l’ouverture d’une conférence internationale à Lugano, en Suisse, pour préparer l’immense chantier, rapporte l’AFP.
La conférence doit s’achever mardi, alors que l’issue de l’offensive russe en Ukraine lancée le 24 février reste incertaine.
A Moscou, lors d’un entretien avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou, le président russe a donné l’ordre aux troupes russes de « mener à bien leur mission » en application des « plans déjà approuvés ».
Dimanche soir, l’état-major de l’armée ukrainienne avait annoncé le retrait de ses unités engagées à Lyssytchansk, le dernier bastion de Kiev dans la région de Lougansk (est), que Moscou dit désormais contrôler totalement.
Pour les forces ukrainiennes, l’urgence est désormais de contenir la progression russe vers l’ouest et deux villes majeures de la région voisine de Donetsk : Sloviansk et Kramatorsk.
L’armée russe a de son côté annoncé avoir détruit « sept postes de commandement » ukrainiens au cours des dernières 24 heures, « dont celui de la 25e brigade aéroportée dans la région de Siversk ».
Le ministère russe de la Défense s’en est ensuite pris à des « néo-nazis ukrainiens » qui, à Belopolïé, dans la région de Soumy (nord-est), « ont miné des ponts sur la rivière Kryga, qu’ils ont l’intention de faire sauter » pour en accuser la Russie.