Emmanuel Macron a accueilli, le lundi 18 juillet, à l’Elysée le président des Emirats arabes unis, Mohamed ben Zayed al-Nahyane, pour discuter notamment de la fourniture de carburants dans un contexte de hausse des prix du pétrole, une visite qui a donné lieu à la signature d’un accord entre les deux pays.
Cette visite s’est déjà traduite par un « accord de partenariat stratégique global sur la coopération énergétique », signé par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, et sa collègue Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, avec leur homologue, Sultan Al-Jaber, ministre de l’Industrie et des technologies avancées des Emirats arabes unis.
« L’objectif de ce partenariat est d’identifier les projets d’investissements communs en France, aux Emirats arabes unis ou ailleurs dans le monde dans les domaines de l’hydrogène, des énergies renouvelables ou encore de l’énergie nucléaire », a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
« Cet accord permettra, dans le contexte énergétique actuel incertain, de créer un cadre stable de long terme pour cette coopération, d’ouvrir la voie à de nouveaux contrats industriels et d’identifier de futurs projets d’investissements communs », selon le gouvernement, qui évoque également « la possibilité de créer un fonds bilatéral sur le financement de projets verts ».
Arrivé dimanche, MBZ effectue à Paris son premier déplacement à l’étranger depuis qu’il a succédé en mai à son demi-frère, décédé, à la présidence des Emirats, riche pays pétrolier du Golfe qui regroupe notamment Abou Dhabi et Dubaï.
Cette décision « met en valeur les liens historiques entre les deux pays mais aussi le potentiel pour une coopération plus poussée » entre eux, a indiqué le conseiller diplomatique de MBZ, Anwar Gargash.
La visite doit être marquée par « l’annonce de garanties émiraties concernant les quantités d’hydrocarbures (diesel uniquement) fournies à la France », qui « cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement dans le contexte du conflit en Ukraine », selon l’Elysée.
Dans cette optique, un « accord global entre TotalEnergies et ADNOC pour une coopération dans le domaine de l’approvisionnement énergétique » devait être signé, ainsi qu’un accord entre Technip Energies et NPCC, pour la création d’une coentreprise « NT Energies », afin de « développer des projets de la transition énergétique aux Emirats Arabes Unis et dans des pays tiers », selon le communiqué du gouvernement.
Dominées par les hydrocarbures, les exportations émiraties vers la France ont atteint en 2019 un record absolu de 1,5 milliard d’euros, dont une grande partie de produits pétroliers raffinés, mais les Emirats ne fournissent actuellement pas de diesel au pays.
Les discussions entre les deux présidents devaient également porter sur leurs « efforts conjoints » pour renforcer « la stabilité et sécurité » au Moyen-Orient, en particulier sur le dossier du nucléaire iranien, selon l’Elysée.
Les relations franco-émiraties se sont considérablement approfondies ces dernières années, culminant en décembre par un contrat record de 14 milliards d’euros portant sur 80 avions de combat Rafale.
La France dispose en outre d’une base militaire à Abou Dhabi.
Source: Avec AFP