La marine iranienne participera pour la première fois à la parade navale célébrant la « Journée de la marine russe » qui se tiendra le vendredi 5 août dans la région de la mer Caspienne au Daghestan, tout comme la marine de la République d’Azerbaïdjan, qui elle aussi, y participe pour la première fois.
L’événement réunira des navires des marines iranienne et azerbaïdjanaise dans le cadre des célébrations conjointes de la Journée de la marine russe, a fait savoir le commandant adjoint de la flottille de la Caspienne de la marine russe, le capitaine de 1er rang Sergey Rakauskas, cité par Big Asia, vendredi 29 juillet.
Cette année, la parade navale à Kaspiysk en mer Caspienne réunira 26 navires de combat et canonnières, 15 navires de soutien, quatre avions et plus de 900 hommes.
Deux navires lance-missile Tatarstan et Dahgestan, des navires d’artillerie Makhachkala, Astrakhan, des petits navire-fusée Grad Svyazhsk, Uglich et Stupinets seront également déployés lors de la parade.
La traversée du champ de mines maritime, la bataille navale avec les navires ennemis hypothétiques, l’attaque de missiles sur les cibles hypothétiques, l’assistance au navire en détresse et la défense anti-amphibie feront partie de cet exercice militaire.
En marge de la parade, la flottille de la Caspienne de la marine russe fera une démonstration de ses capacités de combat en mer et à terre au cours d’un affichage dynamique de 10 épisodes de combat.
La participation de navires étrangers, dont iraniens, à cette parade se fait dans le but de renforcer la compréhension mutuelle entre les pays et leurs marines.
Cette présence-éclair des navires iraniens en mer Egée intervient alors qu’un exercice tripartite est attendu au mois d’août aux Caraïbes : la marine de la République islamique d’Iran participera à un exercice conjoint avec la Chine, la Russie et 10 autres pays dans les eaux du Venezuela et dans l’arrière-cour des États-Unis.
Connus sous le nom de compétition de « Sniper Frontier », les jeux de guerre montrent que les adversaires des USA à travers le monde s’unissent et annoncent haut et fort que la région est prête à accepter une force multipolaire, indique le site Web Washington Free Beacon, citant le think tank « Center for free and safe society ».
C’est la première fois dans l’histoire que la Russie, l’Iran et la Chine organisent un tel exercice à quelques dizaines de kilomètres des frontières maritimes des États-Unis. L’armée russe s’apprête à envoyer pour la première fois ses unités navales à cet exercice conjoint alors que depuis cinq mois elle se bat inlassablement contre l’Occident sur le champ de bataille en Ukraine.
Les États-Unis ont toujours considéré l’Amérique latine et les Caraïbes comme leur arrière-cour et sont extrêmement sensibles à la présence militaire d’autres pays dans cette région.
En 1962, pendant la guerre froide, les États-Unis sont allés au bord d’une guerre nucléaire dévastatrice à cause du déploiement d’anciens systèmes de missiles soviétiques à Cuba et ont donné à Moscou un ultimatum d’attaque nucléaire.
A rappeler que le président vénézuélien Nicolas Maduro a récemment effectué une visite officielle au Moyen-Orient au cours de laquelle il a signé un accord stratégique de 20 ans avec l’Iran, jetant les bases d’une coopération économique et pétrolière entre les deux pays sous sanctions américaines.
L’Iran a également signé des accords stratégiques de 20 ans avec la Chine et la Russie au cours des dernières années de même que les pays d’Amérique latine signent des contrats militaires avec la Russie.
Parallèlement au renforcement des relations militaires et économiques entre l’Iran et le Venezuela, Daniel Ortega, le président du Nicaragua, a renouvelé un accord militaire avec la Russie qui permet aux soldats, avions et navires russes de patrouiller les frontières de ce pays et de mener des exercices d’entraînement militaires conjoints.
Signé en pleine guerre entre la Russie et l’Ukraine, cet accord militaire montre que la présence en Amérique latine reste une priorité pour Moscou.
Source: Avec PressTV