Les Etats-Unis ont annoncé, le lundi 1er août, de nouvelles sanctions pour empêcher l’Iran de vendre son pétrole. Ils ciblent cette fois des entreprises qui en transportent, dans un contexte d’échec depuis des mois des pourparlers entre les deux pays.
Ces sanctions visent «six entités facilitant les transactions illicites liées au pétrole iranien ainsi qu’aux produits pétroliers et pétrochimiques, principales sources de revenus du gouvernement iranien», indique le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken dans un communiqué.
Le secrétariat d’Etat américain cible ainsi les entreprises Pioneer Ship Management et Golden Warrior Shipping – et son navire, le Glory Harvest – pour avoir participé au transport et à la gestion logistique de pétrole iranien.
Plusieurs entreprises visées
Le Département du Trésor fait, lui, état de sanctions économiques à l’encontre de quatre autres entreprises, «utilisées par l’Iranian Gulf Petrochemical Industry Commercial (PGPICC), l’un des plus grands courtiers pétrochimiques du pays, pour faciliter la vente de dizaines de millions de dollars de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens produits de l’Iran vers l’Asie de l’Est».
«PGPICC est une filiale du conglomérat pétrochimique iranien Persian Gulf Petrochemical Industry (PGPIC), qui représente la moitié du total des exportations pétrochimiques de l’Iran», précise-t-il dans un communiqué. PGPIC fait déjà l’objet de sanctions de la part de Washington.
Téhéran promet une riposte aux nouvelles sanctions US
En reaction, l’Iran a critiqué mardi les États-Unis, promettant de répondre à ces mesures, alors que les pourparlers entre les deux pays sur le nucléaire iranien sont à l’arrêt depuis des mois.
L’administration Biden «ne cesse de prendre des initiatives stériles et destructrices même au moment où des efforts sont en cours pour reprendre les négociations visant à relancer l’accord» sur le nucléaire iranien, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.
Éviter une «dangereuse crise»
Le 26 juillet, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien, Josep Borrell, a soumis un projet de compromis et a appelé les parties engagées dans les pourparlers à l’accepter pour éviter une «dangereuse crise».
Nasser Kanani a accusé l’administration Biden de «poursuivre et même élargir» la politique «ratée» de celle de son prédécesseur, Donald Trump.
Téhéran promet de riposter
Début 2021, le président démocrate, Joe Biden, avait fait le pari de négociations rapides pour ressusciter l’accord de 2015, dont les États-Unis se sont retirés sous le règne de son prédécesseur républicain, Donald Trump.
Washington avait alors réimposé des sanctions, après quoi Téhéran s’est progressivement affranchi de ses obligations.
La «riposte» de la République islamique à ces sanctions sera «ferme et immédiate» , et l’Iran «prendra toutes les mesures nécessaires pour neutraliser [ses] éventuels effets négatifs» sur «le commerce du pays», a promis Nasser Kanani.
Lundi, l’Iran s’était montré «optimiste» quant à une reprise des discussions sur le nucléaire, après l’examen du projet de compromis soumis par Josep Borrell.
Sources: ATS + AFP