A l’invitation du Cadre de coordination irakien, des manifestations en faveur de la légitimité et de la constitution ont été lancées dans plusieurs régions irakiennes.
Dans son communiqué le Cadre de coordination en Irak a annonçé une grève ouverte « jusqu’à ce que les justes revendications soient satisfaites ».
Le communiqué a appellé à « accélérer le processus de formation d’un gouvernement d’unité national doté de pleins pouvoirs conformément aux textes constitutionnels ». Le communiqué a également appelé « les forces politiques, en particulier les forces kurdes, à accélérer la nomination d’un candidat à la présidence et à nommer le candidat du plus grand bloc à la présidence ».
Le communiqué a exigé « un soutien total au système judiciaire irakien, rejetant toute transgression à son encontre, et appelant le président du Parlement à mettre fin à la suspension des travaux et à agir pour dissoudre le parlement ».
Ce vendredi, des manifestations en faveur de la légitimité et de la constitution ont été lancées à l’invitation du Cadre de coordination irakien devant le pont de la capitale irakienne, Bagdad.
Le journaliste d’Al-Mayadeen a rapporté que « les slogans les plus importants soulevés par les manifestants sont de protéger la légitimité de l’État et de refuser d’utiliser des processus en contradiction avec la constitution », ajoutant que « d’autres manifestations à l’invitation du Cadre de coordination ont également eu lieu à Mossoul et Bassorah. »
Dans ce contexte, le chef de l’Observatoire national des médias, Khaled Al-Saray, a déclaré que « le problème avec le mouvement sadriste, c’est qu’il essaie de confisquer la décision de chacun », ajoutant : « nous devons accepter le fait qu’il n’y a pas alternative au dialogue. »
Al-Saray a affirmé que « depuis 2003, nous sommes confrontés à un projet visant à attiser la division au sein de la composante chiite », notant que « le mouvement sadriste a commis une erreur stratégique en se retirant du Parlement ».
De son côté, un membre de la coalition État de droit, Alaa Al-Hadadi, a expliqué que « la principale revendication de ces manifestations est la préservation de la légitimité et de la constitution ».
De son côté, le politologue Imad Al-Musafir a confirmé que « le principal mot d’ordre de cette manifestation est de recourir aux institutions et à l’Etat ».
Plus tôt dans la journée, le leader du mouvement sadriste en Irak, Mouqtada al-Sadr, a adressé un message aux manifestants du Cadre de coordination, soulignant que sa « main leur est tendue independemment de leurs dirigeants ».
Al-Sadr a écrit sur son compte Twitter: « Nous et les manifestants ne sommes pas en désaccord sur l’existence de la corruption dans le pays ».
Au début de ce mois, les partisans du Cadre de coordination en Irak ont afflué à l’entrée de la zone verte pour participer à une manifestation arborant le slogan « soutenir la légitimité et préserver la constitution », en réponse à un appel lancé par le cadre et adressé au peuple irakien à manifester pacifiquement « pour défendre son État ».
Cela s’est produit après que le chef du mouvement sadriste a appelé ses partisans à manifester, alors que les manifestants soutenant le mouvement sadriste organisaient des manifestations à l’intérieur de la zone verte à Bagdad, pour protester contre la nomination de l’Alliance-cadre de coordination, Muhammad Shia Al-Sudani, pour le poste de premier ministre.
Depuis les élections législatives anticipées, en octobre 2021, l’Irak souffre d’une grave crise politique, d’autant plus que les consultations entre les partis politiques pour désigner un Premier ministre n’ont pas abouti à un résultat définitif.
Source: Traduit d'AlMayadeen