L’Autorité des Prisonniers a publié les dernières photos poignantes du prisonnier Khalil Awawda (40 ans), en grève de la faim depuis mars 2022.
Il aurait dû être libéré en fonction d’un engagement parrainé par l’Egypte, à l’issue des trois jours de conflit armé entre l’entité sioniste et la bande de Gaza entre 5 et 7 août au cours desquels 46 Palestiniens ont ét6 tués dont 16 enfants. Mais l’entité sioniste n’a pas encore respecté cet engagement
‘Israël’ a suspendu provisoirement sa détention administrative en raison de la détérioration de son état de santé et l’a transféré récemment de la prison Ramlat, ou prison Ayalon selon les Israéliens, à un hôpital israélien dont il lui a interdit de le quitter.
Il est en grève de la faim depuis plus de 166 jours, selon le Bureau d’information des prisonniers, pour réclamer de mettre fin définitivement à sa détention administrative qui s’étire depuis son arrestation en décembre 2021, sans accusation ni procès.
Il y a deux mois, il a suspendu sa grève de la faim pendant deux semaines lorsqu’il a cru qu’il allait être relaxé, avant de la reprendre de nouveau.
En 6 mois, il a perdu 45 kilogrammes et ne pèse plus que 40 kg.
Il y a trois jours, son avocate Ahlam Haddad a mis en garde qu’il pourrait mourir à chaque instant, signalant qu’il ne vit que d’eau.
Selon un communiqué de l’Autorité des prisonniers, c’est sa femme et son père qui lui ont pris les dernières photos ce dimanche, condamnant « un crime immoral et inhumain commis contre lui par l’administration pénitentiaire de l’occupation et des services de renseignement israéliens qui persistent à vouloir le tuer ».
La déclaration ajoute : « Ces images suffisent à éveiller la conscience du monde pour tenir la puissance occupante responsable ».
Le 27 août, sa fille Touline (9 ans) s’est rendue à son chevet à l’hôpital et l’a vu pour la première fois depuis 9 mois. Il s’est rappelé que c’était le jour de son anniversaire et lui a dit :« tu es une grande oratrice », a-t-elle raconté pour la chaine qatarie al-Jazeera, . Il faisait allusion à ses déclarations retransmises par les médias et les réseaux sociaux, pendant les sit-in de solidarité organisés pour réclamer sa libération : « Je veux mon père vivant et non martyr », clamait-elle.
Il lui a aussi dit: « notre seul trésor est la patience ».
Selon sa femme, Dalal, cette visite avait été accordée aux membres de sa famille après trois refus de suite, et l’autorisation a été donnée par la Cour suprême, grâce à la médiation de l’organisation Médecins des droits de l’homme qui a déploré des pressions, leur interdisant de le voir ensemble.
Elle rapporte qu’il lui a dit : « Le peuple palestinien ne sera jamais vaincu. Soit il vaincra soit il mourra en martyr ».