Le jeune libanais M.H.Ch s’est rendu à la gendarmerie de Baalbek et a reconnu avoir collaboré et communiqué avec l’ennemi israélien.
Le jeune homme de 21 ans, originaire de la ville d’Al-Osayra, près d’Ablah, venait d’une famille dont les membres sont actifs dans les milieux proche du Hezbollah. Il a admis avoir communiqué avec l’ennemi israélien via une application fournie par son opérateur israélien, et a déclaré qu’il avait décidé de se rendre après « un réveil de conscience».
Le jeune homme, qui s’est volontairement rendu, avoue avoir lui-même contacté les services de renseignement ennemis en 2018, leur exprimant le désir « de communiquer et de fournir des informations, des numéros de téléphone et des sites des partis (de la résistance) ». Mais ce n’est que depuis trois ans qu’il a commencé à communiquer eux à travers un site lancé par les services secrets israéliens pour attirer des agents et des espions.
Selon ses aveux, « il a fait preuve d’une audace dans sa volonté de collaborer qui a surpris les Israéliens, en plus de son habileté à utiliser des appareils et des applications ».
« Sa demande a été acceptée après avoir été soumis à une période d’essai au cours de laquelle il a réussi ».
Selon ses proches, « il est surprenant que le jeune agent soit membre d’une famille conservatrice, qui est financièrement aisée ».
Il avait ouvert un petit magasin de téléphones et de logiciels à la demande de ses opérateurs israéliens puis l’a hâtivement fermé sans en savoir la cause, a-t-il indiqué pendant son interrogatoire. Et il était payé sous forme d’unités et de dollars transmis sur son téléphone, afin d’écarter les soupçons. Il recevait entre 500 et 1000 dollars, par mois.
Des sources bien informées ont confirmé pour le quotidien libanais al-Akhbar que les opérateurs israéliens ont demandé à leur agent d’utiliser la technologie Protonvpn, ou ce que l’on appelle un réseau privé virtuel qui sécurise la transmission des données via des réseaux publics
Ces sources ont indiqué qu’il a fourni à ses opérateurs des informations « dangereuses »: « les numéros de téléphone des responsables (de la résistance et autres), en plus d’une carte de localisation via le téléphone de son père, qui est le responsable d’un parti».
Après avoir été arrêté, l’agent a été remis aux Forces de sécurité interne (FSI). Il était convaincu que les services de sécurité l’attraperaient après l’arrestation d’un grand nombre d’agents.
Selon les FSI et l’appareil de sécurité de la résistance, des centaines d’agents, dont la plupart semblent ne pas savoir avec qui ils travaillaient ont commencé à collaborer avec leur opérateur, après s’être impliqués dans la collecte d’informations sensibles, en échange desquelles ils ont reçu des aides financières qui ont amélioré leurs conditions de vie.