La Maison Blanche a informé les responsables israéliens qu’elle n’était pas impliquée dans la décision d’ouvrir une enquête du FBI sur la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, ont rapporté le mercredi 16 novembre les médias israéliens.
En assurant à l’entité sioniste que la décision ne venait pas du sommet de l’administration, Washington semble vouloir atténuer la colère israélienne concernant cette enquête, a estimé un responsable israélien, confirmant que même l’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, n’était pas au courant de cette initiative.
Le fonctionnaire israélien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a assuré que les « implications pratiques de l’enquête seront minimes », étant donné que les États-Unis reconnaissent déjà que le tir (israélien) sur Abu Akleh n’était pas intentionnel, même si c’est un soldat israélien qui en est probablement à l’origine.
Le Premier ministre sortant Yaïr Lapid et son ministre de la Défense Benny Gantz ont indiqué clairement qu’Israël ne coopérerait pas à l’enquête, compliquant ainsi la tâche des enquêteurs du FBI.
Equipée d’un gilet pare-balles avec la mention « presse » et d’un casque, Abu Akleh, 51 ans, a été tué le 11 mai par des tirs israéliens, lors d’un assaut des forces d’occupation israélienne contre le camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée.
Yaïr Lapid s’est par ailleurs dit opposé à ce que le soldat accusé d’avoir tué Mme Abu Akleh soit poursuivi en justice.