Le gouvernement centrafricain a affirmé qu’un avion reparti dans un pays voisin avait bombardé, le lundi 28 novembre, une base de son armée et de ses alliés paramilitaires russes dans le nord-ouest, menaçant de représailles.
L’appareil « a largué des explosifs dans la ville » de Bossangoa « prenant pour cible la base de nos forces de Défense, celle de nos Alliés ainsi que l’usine de coton », assure dans un communiqué le gouvernement de ce pays où l’armée et des centaines de combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner combattent des rebelles.
Bangui désigne toujours les paramilitaires russes par le mot « Alliés ».
Enquête ouverte
C’est la première fois, du moins annoncée publiquement, qu’une attaque présumée par un avion hostile survient au moins depuis le début de la guerre en 2013.
L’attaque a été perpétrée en plein milieu de la nuit de dimanche à lundi, peu avant 3h du matin, selon Bangui.
« Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels », poursuit le communiqué, cité par l’AFP.
« Cet aéronef, après avoir commis ces forfaits (…) a pris la direction du nord (…) avant de traverser nos frontières », assure le gouvernement.
Le Tchad est situé à proximité du nord de Bossangoa, une ville il y a encore peu aux mains de rebelles. Le Cameroun borde la Centrafrique à l’ouest et le Soudan et le Soudan du Sud sont situés très loin au nord-est.
Une enquête a été ouverte pour « situer les responsabilités » de « cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix (qui) ne saurait rester impuni » et « toutes les dispositions ont déjà été prises pour faire face à toute éventualité », conclut le communiqué.