Des responsables de la province iranienne du Sistan-et-Balouchistan (nord) ont affirmé, le vendredi 9 décembre, l’enlèvement et l’assassinat du religieux sunnite Molavi Abdulvahed Rigi par des takfiristes.
Molavi Rigi était le responsable des prières du vendredi dans la mosquée Imam Hussein à Khash, dans la province du sud-est. Il était également enseignant au séminaire religieux (hawza, ndlr).
Mehdi Shamsabadi, le procureur de la province du Sistan-et-Balouchistan, a déclaré que le religieux sunnite était présent à sa mosquée jeudi, mais des inconnus l’ont appelé par la porte arrière et l’ont embarqué dans une voiture sans plaque d’immatriculation.
Shamsabadi a déclaré que les forces locales avaient été mobilisées pour le retrouver. Au final, son cadavre a été retrouvé sur le bord d’une route à Khash. Il a été tué par trois balles à la tête, a indiqué le procureur. Il a indiqué que la police avait ouvert une enquête.
Menaces antérieures contre Rigi
L’érudit sunnite avait auparavant signalé des menaces proférées à son encontre par certains groupes anti-révolutionnaires.
« Les groupes d’opposition hostiles m’ont menacé mais ces [menaces] ne fonctionneront pas », avait déclaré Rigi à une délégation dépêchée dans la province par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Des images de leur court dialogue montrent qu’il met l’accent sur l’importance de l’Ordre islamique en Iran et sur l’unité entre les musulmans chiites et sunnites.
Aucun fidèle de la mosquée qu’il dirigeait n’était descendu dans la rue pour participer aux émeutes de Khash. « Je leur ai dit que personne n’avait le droit de sortir de la mosquée parce que nous savions qu’il y avait des hypocrites et nous savions ce qu’ils faisaient… nous sommes conscients des complots des ennemis et des hypocrites », a-t-il déclaré.
« Nous aimons ce pays ; le Leader est notre ami. Ce pays ne sera pas bon pour nous, pour l’islam et même pour les familles des musulmans après une [soi-disant chute] de l’Ordre islamique », a-t-il ajouté.
La province du Sistan-Balouchistan fait partie des régions touchées par des émeutes soutenues par l’étranger qui ont éclaté après le décès d’une femme de 22 ans, Mahsa Amini, à l’hôpital le 16 septembre, trois jours après s’être effondrée dans un poste de police à Téhéran. Une enquête a attribué la mort d’Amini à son état de santé, plutôt qu’à des coups présumés de la part de la police.
Les violentes émeutes, quant à elles, ont coûté la vie à des dizaines de personnes et des effectifs des forces de sécurité. Au cours des trois derniers mois, les terroristes ont incendié des biens publics et torturé à mort plusieurs membres du Bassidj et des forces de sécurité.
Source: Avec PressTV