L’Iran a imposé une série de sanctions à des dizaines de responsables et d’entités de l’Union européenne et britanniques pour leur soutien et leur incitation aux récentes émeutes meurtrières dans le pays ainsi que pour leurs déclarations indiscrètes sur les développements internes de la République islamique d’Iran et leur soutien au terrorisme.
« Le ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, après l’approbation des autorités compétentes, dans le cadre des législations et des mécanismes de sanctions connexes et la stratégie de coup pour coup, applique des sanctions à un certain nombre d’entités et des individus de l’UE et britanniques pour leur soutien délibéré au terrorisme et aux groupes terroristes, et leur incitation à la violence et à la haine, qui ont provoqué des émeutes, des actes terroristes et des violations des droits de l’homme contre la nation iranienne », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani dans un communiqué publié, le lundi 12 décembre.
Parmi les quatre ressortissants britanniques sanctionnés et les 13 entités avec des interdictions de voyager et des gels d’avoirs figurent la Royal Air Force Menwith Hill, le United Kingdom Naval Support Facility à Bahreïn, le British Committee for Iran Freedom (BCFIF), le Tony Blair Institute for Global Change, le ministre d’État à l’immigration Robert Jenrick, le chef d’état-major de la Défense, l’amiral Sir Antony David Radakin, le haut conseiller à la Défense pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, le maréchal de l’Air Martin, Elliot Sampson.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a également annoncé des sanctions contre dix responsables de l’UE ainsi que cinq institutions, parmi lesquelles Radio Farda – le service en langue persane de Radio Free Europe/Radio Liberty financée par le gouvernement américain, Radio Zamaneh basée à Amsterdam et en langue persane, l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, l’officier de liaison allemand auprès de l’état-major interarmées des États-Unis le lieutenant-colonel Michael Trautermann, la députée européenne Hannah Neumann et l’homme politique français, Bernard Kouchner.
Des émeutes soutenues par l’étranger ont frappé diverses provinces iraniennes depuis le décès de la jeune Mahsa Amini, âgée de 22 ans, à l’hôpital le 16 septembre, trois jours après avoir perdu connaissance dans un poste de police. Une enquête a attribué la mort d’Amini à son état de santé, plutôt qu’à des coups présumés de la part de la police.
De violentes émeutes ont éclaté par la suite, ayant coûté la vie à des dizaines de personnes et à des membres des forces de sécurité, tout en ouvrant la voie à des attaques terroristes à travers le pays.
Au cours des deux derniers mois, les terroristes ont incendié des biens publics et torturé à mort plusieurs membres du Basij et des forces de sécurité.
Le 26 octobre, un terroriste affilié à Daech a attaqué le sanctuaire Shah Cheragh dans la province méridionale de Fars avant les prières du soir, tuant au moins 15 fidèles, dont une femme et deux enfants, et en blessant 40 autres.
Plus tard, le 16 novembre, au moins sept personnes ont également été tuées après que des terroristes ont ouvert le feu sur des personnes et des forces de sécurité sur un marché bondé à Izeh, dans la province de Khouzestan.
Dans un nouveau geste anti-iranien, les ministres des Affaires étrangères de 27 pays européens ont approuvé un nouveau paquet de sanctions visant 20 personnalités et 4 institutions iraniennes sous prétexte de questions de droits de l’homme lors d’une réunion tenue à Bruxelles le lundi 12 decembre.
En outre, 4 personnalités iraniennes et 4 autres institutions ont été ajoutées à la liste des sanctions de l’UE sur la base de fausses allégations d’une présumée coopération iranienne avec la Russie dans la guerre en Ukraine.
Source: Avec PressTV