Le Royaume-Uni se dote officiellement mardi d’un nouvel outil contre les cyber-attaques avec un centre national de cyber-sécurité censé protéger le pays contre les opérations de piratage internet « orchestrées notamment par la Russie ».
La reine Elizabeth II doit inaugurer le National Cyber Security Centre (NCSC), qui est entré en opération il y a trois mois déjà, aux côtés de son époux, le prince Philip, et le ministre des Finances Philip Hammond.
« Nous constatons une augmentation des cyber-attaques en termes de fréquence, de gravité et de sophistication. Dans les trois premiers mois de son existence, le NCSC a déjà dû répondre à des attaques en 188 occasions », doit dire M. Hammond selon des extraits diffusés par ses services.
La création du nouveau centre national de cyber-sécurité, qui fait partie intégrante de l’agence de renseignement britannique GHCQ, s’inscrit dans le nouveau plan quinquennal dévoilé par Londres en novembre dernier et doté d’une enveloppe de 1,9 milliard de livres (2,24 milliards d’euros).
Alors que les attaques informatiques sont en pleine recrudescence dans les pays industrialisés, la nouvelle stratégie vise notamment à mieux sécuriser les sites gouvernementaux et les comptes électroniques.
Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a accusé début février la Russie de faire de la désinformation « une arme » pour déstabiliser les Occidentaux, s’en prenant aux opérations de piratage internet du Kremlin.
« La Russie met de toute évidence l’Otan et l’Occident à l’épreuve », a-t-il déclaré, soulignant que l’Otan devait « se défendre de manière aussi efficace dans le cyber espace qu’elle le fait dans les airs, sur terre et en mer ».
« Il est indiscutable qu’on assiste depuis deux ans à une augmentation des cyber-attaques contre l’Occident de la part de la Russie », a abondé mardi le patron du nouveau NCSC, Ciaran Martin, sur BBC Radio 4.
Source: AFP